Vivendi a perdu deux batailles contre Mediaset dans le cadre d’un projet de fusion des filiales de l’italien visant à créer un géant paneuropéen des médias. Dans un premier temps, la justice italienne a débouté, jeudi 9 janvier, le groupe français de son recours par lequel il espérait obtenir l'annulation d'une décision gelant les deux tiers de sa participation dans Médiaset. Puis, ce vendredi 10 janvier, l’assemblée générale extraordinaire de Mediaset a approuvé à 80% les modifications de la gouvernance du groupe menant à la création d'une holding de droit néerlandais.

La décision de créer cette holding, nommée Media for Europe NV et née de la fusion des filiales italiennes et espagnoles de Mediaset, avait été approuvée par une assemblée générale extraordinaire organisée en septembre dernier. Une assemblée à laquelle Simon Fiduciaria, un trust contrôlant la participation de Vivendi dans Mediaset, n'avait pas été autorisé à voter, provoquant l'ire du groupe français.

Vivendi, détenteur de 29% du capital de Mediaset et qui avait dû transférer 20% des droits de vote à Simon Fiduciaria, avait alors déploré les conditions de ce vote, soulignant " l'interdiction illégale faite à Simon Fiduciaria de voter ".

Le groupe français s'était tourné vers la justice italienne pour faire lever cette interdiction et voter lors de l'assemblée générale extraordinaire d'aujourd'hui. Vivendi estimait que les statuts proposés pour Media for Europe – et adoptés aujourd'hui – seraient défavorables aux actionnaires minoritaires.

La création Media for Europe et une "priorité" pour le groupe détenu principalement par la famille Berlusconi (45,86% des droits de vote), qui souhaite "créer un groupe paneuropéen des médias et du divertissement ".

A la clôture à Paris, le titre Vivendi perdait 0,31% à 25,89 euros, alors que Mediaset perdait 0,38% à 2,637 euros sur la place milanaise.

Valeurs citées dans l'article : Vivendi, Mediaset