Francfort (awp/afp) - Le groupe allemand d'infrastructures ferroviaires Vossloh va céder son activité de construction de locomotives au chinois CRRC ZELC, nouvelle manifestation de l'appétit de la Chine pour les cibles industrielles européennes.

Le repreneur, fondé en 1936, est une filiale du plus grand fabricant de matériel roulant au monde, le redouté en Europe, CRRC.

La transaction reste soumise au feu vert d'autorités en Europe et en Chine, indique Vossloh lundi dans un communiqué.

Sollicité par l'AFP, le ministère allemand de l'Economie n'a pas commenté ce cas particulier, se contentant de rappeler la loi en vigueur sur le commerce extérieur qui implique un examen strict dès qu'une prise de participation provient d'un acteur situés en dehors de l'Union européenne.

Et cette acquisition intervient alors que Berlin envisage de prendre des parts dans certaines de ses entreprises stratégiques menacées par les investissements étrangers, une flèche décochée à la Chine friande de mettre la main sur la production "made in Germany".

Dans le cas présent, le prix de cession, encore passible d'ajustements, devrait se situer à "quelques millions d'euros", a indiqué lundi Vossloh, un groupe coté en Bourse qui a choisi il y a quelques années de se recentrer sur le domaine des infrastructures ferroviaires.

CRRC ZELC est le "partenaire stratégique optimal" parce qu'il dispose des "ressources nécessaires pour poursuivre le développement à long terme de l'activité" de production et d'entretien de locomotives logée à Kiel, a justifié le PDG de Vossloh, Andreas Busemann, dans un communiqué.

L'heure est en général au recul des investissements chinois en Europe, qui sont tombés de 15,3 à 2,4 milliards de dollars entre le premier semestre 2018 et la même période de 2019, selon une récente étude du cabinet EY.

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