Londres (awp/afp) - La chaîne de supermarchés britannique Sainsbury's a annoncé mercredi un vaste plan d'économies de 500 millions de livres afin de se relancer, quelques mois après l'échec de son projet de fusion avec son concurrent Asda.

L'enseigne, numéro deux du secteur derrière le géant Tesco, explique dans un communiqué vouloir réaliser ces économies de coûts dans les cinq années qui viennent.

Sainsbury's, qui veut gagner en efficacité, va ouvrir environ 200 magasins, surtout des supérettes mais aussi des points de vente de sa chaîne Argos, tout en fermant plus d'une centaine d'autres.

Les fermetures vont coûter au groupe entre 230 et 270 millions de livres, mais il espère qu'elles lui rapporteront in fine 20 millions de livres par an de profits supplémentaires.

La chaîne de supermarchés va en outre réduire la voilure dans sa filiale bancaire Sainsbury's Bank en cessant de proposer des prêts immobiliers.

Cette activité ne rapporte pas assez d'argent compte tenu des taux bas et de la vive concurrence entre les banques britanniques sur ce créneau.

Enfin, le groupe compte faire davantage pour réduire sa dette sur trois ans, afin qu'elle diminue de 750 millions de livres, contre un objectif de 600 millions de livres jusqu'à présent.

Sainsbury's est sous pression, notamment celle de ses actionnaires, pour repartir de l'avant et se donner de nouveaux objectifs après le retentissant échec de son mariage prévu avec le numéro trois du secteur Asda, filiale de l'américain Walmart.

Fin avril, le gendarme de la concurrence (CMA) a mis un terme à ce projet qui aurait permis au groupe fusionné d'atteindre la taille de Tesco. Le régulateur s'est inquiété de probables hausses de prix et d'un appauvrissement du choix pour les consommateurs.

Walmart envisage désormais de son côté, une introduction en Bourse pour Asda, alors que Sainsbury's tente de redresser la barre dans un environnement morose au Royaume-Uni.

Sainsbury's a d'ailleurs prévenu mercredi que "le marché de la distribution reste très concurrentiel et les perspectives de consommation incertaines", dans un contexte de croissance ralentie et d'incertitudes autour du Brexit.

Le groupe a toutefois vu ses ventes se redresser au deuxième trimestre (achevé le 21 septembre). Elles ont progressé de 0,1% contre une baisse de 0,6% au premier trimestre.

L'enseigne a profité d'un certain dynamisme dans l'alimentaire grâce à des baisses de prix et une offre de marques élargie. En revanche, Argos a souffert d'une réduction des offres promotionnelles.

afp/ck