Tokyo (awp/afp) - Les Bourses de Chine continentale ont fini vendredi dans le vert pour une quatrième séance d'affilée, récupérant toujours de leur effondrement du début de semaine à cause du coronavirus, tandis que Tokyo et Hong Kong ont légèrement reculé.

L'indice composite de Shanghai a gagné 0,33% pour atteindre 2875,96 points, et celui de Shenzhen a progressé de 0,52% à 1736,1 points.

Les deux marchés ont été stimulés tout au long de la semaine par des injections de liquidités de la Banque centrale de Chine, ainsi que par des spéculations sur des achats de titres par des institutions étatiques.

Cependant le bilan de l'épidémie continue de s'alourdir jour après jour dans le pays: le dernier pointage quotidien des autorités nationales a fait état vendredi de 636 morts, sur un total de plus de 31'000 personnes contaminées.

La Bourse de Tokyo a clôturé vendredi en léger recul, des investisseurs ayant opté pour des prises de bénéfices après ses forts gains de la veille.

L'indice vedette Nikkei a faibli de 0,19% à 23'827,98 points sur la séance, mais il a progressé de 2,68% sur l'ensemble de la semaine écoulée. L'indice élargi Topix a quant à lui reculé de 0,28% à 1732,14 points vendredi.

Le léger coup de fatigue de vendredi ne remet pas en cause l'optimisme retrouvé des investisseurs sur le front du coronavirus en Chine, a estimé la maison de courtage japonaise Okasan Securities dans une note.

A Hong Kong, l'indice Hang Seng a lui aussi terminé en recul vendredi (-0,33% à 27'404,27 points).

Du côté des valeurs

ELLIOTT S'INVITE CHEZ SOFTBANK GROUP: l'action SoftBank Group s'est envolée de 7,12% à 5064 yens. Selon le Wall Street Journal, le fonds activiste américain Elliott a investi plus de 2,5 milliards de dollars dans SoftBank Group, et plaide pour un rachat massif d'actions par le groupe afin d'augmenter la valeur de son titre, affaibli par plusieurs récents échecs dans les investissements du groupe, comme WeWork. Elliott a confirmé vendredi à l'AFP avoir mené un investissement "substantiel" mais sans révéler son ampleur.

TOYOTA TOUJOURS À L'ARRÊT EN CHINE: le géant automobile Toyota (-0,65% à 7862 yens) a suspendu vendredi pour une deuxième semaine la reprise de ses usines en Chine, en raison du coronavirus. Son concurrent Honda, qui publiait par ailleurs ses résultats trimestriels après la clôture de Tokyo, a lâché 2,71% à 2.858 yens, tandis que Nissan a perdu 1,31% à 596 yens.

MHI ENCORE PLOMBÉ PAR LE SPACEJET: l'action du conglomérat industriel Mitsubishi Heavy Industries (MHI) a dérapé de 2,92% à 4009 yens, plombée par l'abaissement des prévisions de résultats du groupe la veille, essentiellement en raison des déboires permanents de son projet SpaceJet. MHI a confirmé jeudi que la première livraison commerciale de ce nouvel avion de ligne régional était une nouvelle fois reportée, jusqu'à l'exercice 2021/22 dans le meilleur des cas.

Du côté des devises et du pétrole

Après avoir reflué la veille, le yen regagnait un peu de terrain face au dollar: celui-ci valait 109,84 yens vers 09H45 GMT, contre 109,93 yens la veille après la clôture de la Bourse de Tokyo, point de repère des investisseurs nippons.

La monnaie japonaise se renforçait plus nettement face à l'euro, lequel s'échangeait pour 120,40 yens vers 09H45 GMT, contre 120,90 yens jeudi.

Tombée jeudi à son plus bas niveau depuis quatre mois face au dollar en raison d'inquiétudes sur l'économie allemande, la monnaie européenne continuait de faiblir vendredi face au billet vert, se négociant pour 1,0961 dollar vers 09H45 GMT, contre 1,0979 dollar jeudi à 20H00 GMT.

Après avoir hésité pendant les échanges en Asie, les cours du pétrole évoluaient plus nettement en hausse, malgré l'échec la veille d'un compromis entre l'Opep et la Russie sur une éventuelle réduction de la production pour enrayer la chute des cours à cause de l'épidémie de coronavirus.

Vers 09H40 GMT le baril de brut américain WTI gagnait 0,55% à 51,23 dollars, pendant que le baril de Brent de la mer du Nord gagnait 0,71% à 55,32 dollars.

afp/jh