Londres (awp/afp) - Les cours du pétrole poursuivaient leur hausse vendredi en fin d'échanges européens après une semaine de gains continus, soutenus par l'Opep et par le dollar faible.

Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 52,44 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 95 cents par rapport à la clôture de jeudi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance grimpait de 64 cents à 49,68 dollars.

Les prix du pétrole se sont adjugés près de 10% depuis lundi matin, et ont atteint vers 14H30 GMT 52,68 dollars pour le Brent et 49,78 dollars pour le WTI, à leur plus haut niveau depuis deux mois.

"Le WTI comme le Brent ont encore gagné du terrain. La semaine avait bien commencé avec l'annonce de l'Arabie saoudite d'une baisse des exportations et du Nigeria qu'il se joindrait à l'effort de limitation de la production", a commenté David Madden, analyste chez CMC Markets.

Les deux membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) ont fait ces déclarations lors d'une réunion des participants à l'accord de baisse de la production, qui vise à rétablir l'équilibre du marché mondial.

"Les réserves américaines de brut et d'essence ont encore reculé, pour la sixième semaine consécutive", ont noté les analystes de Capital Economics.

"Entre la décision saoudienne sur les exportations et une forte demande des raffineries, les réserves de brut devraient continuer de reculer sur les prochains mois", ont-ils ajouté.

Les marchés gardaient également un oeil sur le Venezuela, où la crise politique s'intensifie à l'approche de l'élection contestée dimanche d'une Assemblée constituante.

"La production vénézuélienne a reculé sur les dernières années, et la situation instable risque fort d'empirer. Des sanctions américaines sur les exportations de pétrole pourraient peser sur la situation, et devraient faire évoluer la façon dont nous voyons la situation régionale", a commenté Michael Tran, analyste chez RBC Capital Markets.

"Une nouvelle baisse de la production vénézuélienne ferait grimper les prix du brut dans le monde, mais tout particulièrement en Amérique du Nord, et profiterait au Canada et au Mexique", a-t-il ajouté.

js/acd/nas