New York (awp/afp) - Les prix du pétrole ont grimpé mercredi, portés par la diffusion du communiqué de la Banque centrale américaine annonçant une baisse des taux et par la publication des chiffres officiels sur les stocks de brut aux États-Unis.

A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre, dont c'est le dernier jour de cotation, gagnait 0,70% ou 45 cents à 65,17 dollars.

A New York, le baril américain de WTI pour livraison à la même échéance valait 58,58 dollars, 0,91% ou 53 cents de plus qu'à la clôture de mardi.

Les prix, en hausse depuis le début de la semaine, ont poursuivi leur progression dans le sillage du communiqué de la Fed annonçant une baisse des taux directeurs pour la première fois depuis 2008.

La réaction est toutefois restée mesurée, le cours du WTI baissant même légèrement dans les secondes ayant suivi l'annonce de la Fed avant de repartir à la hausse quelques minutes plus tard.

"La baisse de 25 points de base (0,25%) des taux directeurs était anticipée à 100%. Il n'y a donc pas vraiment de surprise à ce que le marché ait si peu réagi", a noté Robbie Frasier de Schneider Electric.

Une baisse des taux d'intérêt a pour objectif de stimuler l'activité économique américaine et mondiale.

Plus la croissance mondiale est forte et plus la demande d'or noir est importante, ce qui se traduit par une hausse des prix du pétrole.

Les cours avaient déjà également monté un peu plus tôt après que le gouvernement américain a révélé que les stocks de pétrole aux États-Unis avaient reculé pour la septième semaine de suite.

Lors de la semaine achevée le 26 juillet, les réserves commerciales de brut ont baissé de 8,5 millions de barils pour s'établir à 436,5 millions de barils, là où les analystes interrogés par l'agence Bloomberg tablaient sur une baisse de 2,75 millions de barils.

"La baisse des stocks de brut a été alimentée par une forte chute des importations", a commenté Matt Smith de ClipperData.

"Les réserves ont baissé de 49 millions de barils en sept semaines et sont à leur plus bas depuis novembre dernier. Cette dégringolade a eu lieu en dépit d'un rebond de la production après la tempête tropicale Barry", a poursuivi M. Smith.

De plus, la situation restait tendue au Moyen-Orient. Mardi, les États-Unis ont mis la pression sur les Européens en demandant à l'Allemagne de participer avec la France et la Grande-Bretagne à une mission de protection dans le détroit d'Ormuz, à la suite de la crise des pétroliers entre Londres et Téhéran.

"Nous avons officiellement demandé à l'Allemagne de se joindre à la France et à la Grande-Bretagne pour aider à protéger le détroit d'Ormuz et combattre l'agression iranienne", a déclaré une porte-parole de l'ambassade américaine à Berlin, Tamara Sternberg-Greller, alors que Berlin et Paris restent hésitants.

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