New York (awp/afp) - Les cours du pétrole ont été soutenus mardi par les baisses de production de brut, volontaires en Arabie saoudite et liées à une panne de courant massive au Venezuela, même si de nouvelles prévisions des autorités américaines ont freiné l'enthousiasme des investisseurs.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai a terminé à 66,67 dollars à Londres, grappillant 9 cents par rapport à la clôture de lundi.

A New York, le baril de la référence américaine, le WTI pour le contrat d'avril, a pris 8 cents pour clôturer à 56,87 dollars.

Le réseau électrique vénézuélien est affecté depuis cinq jours par une panne géante qui a notamment pour conséquence la mise au point mort des exportations de pétrole du principal port du pays.

Membre fondateur de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), le pays avait déjà vu son offre limitée par des sanctions américaines contre le groupe pétrolier national PDVSA.

Ce ralentissement involontaire de la production vient s'ajouter aux efforts de limitation des exportations volontaires de l'Opep.

L'Arabie saoudite, premier exportateur mondial, produit encore moins que l'objectif établi par l'Opep et ses partenaires en décembre, et un responsable du royaume a affirmé lundi que les exportations ne remonteraient pas en avril.

"Le mois dernier, des promesses similaires (pour mars) avaient fait gagner autour de 8% au cours du Brent, cela a dû motiver les Saoudiens pour réitérer leurs efforts", ont estimé les analystes de JBC Energy.

Les cours du baril, qui ont frôlé en cours de matinée leur plus haut niveau de l'année, se sont toutefois tassés à l'approche de la diffusion d'un rapport mensuel de l'Agence américaine d'informations sur l'Energie (EIA).

L'organisme y a légèrement révisé à la baisse ses prévisions de production pour 2019 (à 12,3 millions de barils par jour) et 2020 (13 millions de barils par jour) aux Etats-Unis et révisé à la hausse ses prévisions de prix des barils de brut pour 2019.

"Mais les investisseurs semblent plutôt s'être concentrés sur la légère révision à la baisse de la demande de pétrole dans le monde en 2019", a souligné Robert Yawger de Mizuo Securities.

Le marché attendait également les données de l'EIA sur les réserves américaines, qui paraîtront mercredi.

Pour la semaine achevée le 8 mars, les analystes tablent sur une augmentation des stocks de brut de 3,05 millions de barils, sur une baisse de 2,95 millions de barils des stocks d'essence et de 1,95 million de barils des stocks d'autres produits distillés (fioul de chauffage et gazole), selon la médiane d'un consensus compilé par Bloomberg.

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