Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole grimpaient jeudi, encouragés par les signaux positifs envoyés notamment par la Russie et le Koweït, avant une réunion décisive des principaux pays producteurs pour enrayer la chute des cours.

Vers 08H55 GMT (10H55 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 33,85 dollars à Londres, en hausse de 3,08% par rapport à la clôture de mercredi.

A New York, le baril américain de WTI pour mai gagnait 4,03%, à 26,10 dollars.

"Les prix du pétrole sont en hausse jeudi en prévision d'un accord Opep+ (l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses partenaires, NDLR) sur la réduction de la production", explique Al Stanton, de RBC.

Les investisseurs "misent sur un résultat positif, car tous les producteurs doivent maintenant avoir conscience du risque énorme que représente le maintien de la production à un niveau maximum", a complété Bjornar Tonhaugen, de Rystad Energy.

Les principaux pays producteurs de pétrole, ceux de l'Opep en tête, se retrouvent jeudi par écrans interposés pour tenter de s'accorder sur des baisses de production afin de soutenir les prix qui se sont effondrés avec la pandémie de Covid-19.

Les membres de l'Opep et les autres participants, dont leurs partenaires via l'accord Opep+, discuteront d'une réduction massive de la production mondiale de brut, leur arme principale face à la chute de la demande mondiale en or noir.

L'objectif est une coupe commune de "10 à 15 millions de barils par jour", a confirmé le ministre koweïtien du Pétrole Khaled al-Fadhel, cité jeudi par le quotidien koweïtien Al-Rai, et le partage de celle-ci entre pays.

Selon M. Fadhel, des discussions se poursuivent aussi avec des grands pays pétroliers tels les Etats-Unis, le Brésil, le Canada, l'Argentine, la Colombie et la Norvège.

La veille, un porte-parole du ministère de l'Energie russe avait indiqué à l'agence TASS, peu avant la clôture, que Moscou était "prêt à réduire de 1,6 million de barils par jour" sa production, soit 14% de son niveau au premier trimestre 2020.

Cette annonce avait aidé les deux cours de référence à accroître leurs gains, les acteurs du marché étant à l'affût du moindre signal.

afp/jh