New York (awp/afp) - Les stocks de pétrole brut aux États-Unis ont augmenté plus fortement que prévu la semaine dernière, alimentés par une production à un niveau record dans le pays, selon les chiffres publiés mercredi par l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA).

Lors de la semaine achevée le 16 novembre, les réserves commerciales de brut ont progressé de 4,9 millions de barils pour s'établir à 446,9 millions, alors que les analystes interrogés par l'agence Bloomberg anticipaient une hausse plus modeste de 3,45 millions de barils.

Les stocks de brut montent ainsi pour la neuvième semaine de suite. Ils ont au total progressé de près de 53 millions de barils depuis mi-septembre.

La nouvelle augmentation a été en partie alimentée par le maintien de la production à un niveau record, les Etats-Unis ayant extrait en moyenne 11,7 millions de barils d'or noir chaque jour sur la période, comme la semaine précédente.

Les raffineries, qui réalisent traditionnellement des travaux de maintenance en septembre et octobre ayant tendance à faire monter les réserves, ont continué à redresser leur cadence: elles fonctionnent en moyenne à 92,7% de leurs capacités, contre 90,1% la semaine précédente.

"La hausse des stocks de brut, même si elle est deux fois moins importante que celle de la semaine précédente, reste significative", a commenté Robert Yawger, de Mizuho.

"Ceci dit, la nette accélération de la cadence des raffineries, si elle se poursuit, devrait permettre de traiter plus de brut et peut-être verra-t-on les réserves commencer à redescendre à partir de la semaine prochaine", a-t-il ajouté.

Le prix du baril de pétrole américain, qui évoluait en hausse avant la publication de ces chiffres, a oscillé par la suite mais conservait son avancée et prenait 1,07 dollar, à 54,50 dollars, vers 16H15 GMT sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), continuant à profiter d'un rebond au lendemain d'un plongeon de plus de 6%.

Demande en hausse

Également scrutés puisqu'ils servent de référence à la cotation du pétrole à New York, les stocks de brut WTI du terminal de Cushing (Oklahoma, sud) ont déjà commencé à s'amenuiser, reculant de 200.000 barils, pour s'établir à 35,3 millions de barils.

Les réserves d'essence ont, elles, baissé de 1,3 million de barils, là où les analystes tablaient sur une légère hausse de 100.000 barils.

Elles sont en hausse de 7,1% par rapport à leur niveau d'il y a un an et sont 6% au-dessus de la moyenne des cinq dernières années.

Les stocks d'autres produits distillés (fioul de chauffage et gazole) ont, quant à eux, reculé de 100.000 barils, alors qu'une baisse plus prononcée de 2,5 millions de barils était attendue.

Ils sont en baisse de 4,7% par rapport à leur niveau d'il y a un an et de 7% par rapport à la moyenne des cinq dernières années.

Les réserves de brut s'inscrivent de leur côté en baisse de 2,2% par rapport à la même époque l'an dernier mais sont 6% au-dessus de la moyenne des cinq dernières années à cette période.

Du côté de la demande, les Etats-Unis ont au total consommé en moyenne 21,3 millions de barils par jour de produits raffinés au cours des quatre dernières semaines, en hausse de 6,9% par rapport à la même période l'an dernier.

La demande d'essence au cours des quatre dernières semaines a baissé de 2,6% tandis que celle d'autres produits distillés a progressé de 9,6%.

Les exportations ont légèrement reculé, passant de 2,05 millions de barils par jour (mbj) à 1,97 mbj, tandis que les importations ont un peu grimpé, passant de 7,45 mbj à 7,55 mbj.

afp/rp