Montréal (awp/afp) - First Quantum Minerals a annoncé mardi être proche d'un accord avec le gouvernement du Panama pour éviter l'arrêt des opérations dans sa mine géante de cuivre, selon la société canadienne.

"Je pense que nous ne sommes plus très loin" d'un accord, a déclaré mardi Tristan Pascall, directeur général du groupe canadien lors d'un point sur les négociations avec des analystes.

Le groupe est prêt à accepter, et en partie à dépasser, les objectifs que le gouvernement a exposés en janvier 2022 concernant les revenus, la protection de l'environnement et les normes de travail, a précisé le groupe dans un communiqué.

Ces objectifs comprennent un minimum de 375 millions de dollars (349 millions d'euros) par an de revenus pour le gouvernement, est-il encore expliqué.

Le gouvernement panaméen et l'entreprise canadienne sont en discussion depuis plus d'un an pour prolonger la concession de cette mine géante de cuivre à ciel ouvert. Mais les négociations achoppaient notamment sur le montant de cette redevance annuelle demandée par Panama.

Mi-décembre, le président du Panama Laurentino Cortizo avait mis un coup de pression en ordonnant l'arrêt des opérations dans la mine.

"Il y a eu des progrès depuis le 14 décembre et certains derniers points doivent être résolus, mais ils doivent être résolus de manière équitable pour que nous puissions clore cette affaire", a-t-il ajouté.

La mine, découverte en 1968, se trouve sur la côte de la mer des Caraïbes, à 240 km de la capitale. First Quantum Minerals a investi plus de 10 milliards de dollars entre travaux de terrassement, construction d'une centrale électrique, d'un port, de logements pour ses 7.200 employés ou encore l'achat d'équipements lourds.

Mardi, dans un communiqué, le groupe a affirmé qu'il n'y avait pas eu d'interruption de la production pour le moment mais dit se préparer à un possible arrêt de la mine qui mettrait des milliers d'ouvriers au chômage.

Dans le cadre de la nouvelle proposition basée sur les bénéfices, le gouvernement recevrait une somme bien plus importante qu'avec le premier contrat, affirme le groupe. D'après ce dernier, il s'agirait par ailleurs des royalties "parmi les plus élevés payés par les mineurs de cuivre sur le continent américain".

La société canadienne contribue à hauteur de 75% des exportations et 4% du Produit intérieur brut (PIB) du Panama.

afp/rp