Degroof Petercam maintient sa surpondération des actions en dépit d'une perspective de rendements ajustés au risque plus faibles. Le gestionnaire d'actifs recommande aussi d'utiliser le cash et/ou les obligations « investment grade » de très court terme pour réduire le risque (actions et obligations), en complément des stratégies de couvertures. Troisièmement, l'allocation sectorielle permet de répondre à l'inefficacité des stratégies de diversification géographique dans un contexte d'interdépendance exacerbée entre les différents marchés de la planète.

"La récente correction que les marchés actions ont connue au début du mois de février a non seulement illustré une nouvelle fois cette idée, mais a également rappelé la forte dépendance des marchés européens vis-à-vis de Wall Street. Le marché européen a même baissé dans des proportions plus importantes que le marché américain. Cela confirme que la structure des marchés actions européens est moins efficiente que celle des marchés américains (faible poids des valeurs technologique par exemple) et se caractérise également par un plus fort bêta, c'est-à-dire une plus grande volatilité. Beaucoup d'investisseurs ont ainsi tendance à occulter ce marché", observe ainsi Laurent Gaetani, Directeur Général de Degroof Petercam Gestion.

De surcroit, le gérant constate que la corrélation entre les marchés européen et américain est encore plus forte dans les périodes de repli des indices que dans les périodes de hausse. Il explique ce phénomène par le fait que la plupart des grandes entreprises du CAC 40, du Dax allemand ou du Footsie britannique sont des multinationales dont les activités dépendent parfois davantage de la conjoncture américaine ou asiatique qu'européenne.

"La difficulté propre à notre époque tient au fait que ces corrélations sont de plus en plus nombreuses, y compris entre les différentes classes d'actifs. La fin des politiques monétaires accommodantes rebat les cartes de l'allocation d'actifs. Le début d'année a montré que la baisse du marché obligataire américain pouvait entraîner une baisse des marchés actions, alors que les obligations étaient traditionnellement des actifs-refuges en cas de baisse des actions", conclut Laurent Gaetani, Directeur Général de Degroof Petercam Gestion.