Contexte
Le marché des matériaux de construction a globalement progressé l'an passé, avec des livraisons en hausse de 4,8%. Cette bonne progression fait suite à une année 2016 marquée par une hausse très limitée (+0,8%). A l'exception des tuiles (- 0,9%), tous les créneaux sont en croissance : les livraisons de briques ont bondi de 8,3%, la production de granulats (sables et graviers) s'est accrue de 3,1% en 2017, pour la première fois depuis 2013. L'année a été difficile dans le secteur des travaux publics, qui constitue les deux tiers des débouchés alors que l'activité des travaux routiers est demeurée dynamique. Les livraisons de béton prêt à l'emploi ont progressé de 6,5% et la production de béton pour le bâtiment de 6,1%. L'activité a été tirée par la hausse des mises en chantier de 15,7% sur les logements et de 5,8% sur les locaux non résidentiels. D'après l'Union nationale des industries de carrières et matériaux de construction (Unicem) ces bonnes tendances devraient se confirmer sur l'année 2018.
Perspectives & Enjeux
Les cimentiers français sont mal préparés à la transition énergétique selon l'organisation internationale CDP (anciennement Carbon disclosure project). En effet, ils ont des difficultés à renouveler leurs combustibles et leurs procédés de production, ce qui représente un risque dans un cadre réglementaire renforcé. Avec 6% des émissions globales en phase de production, ces acteurs représentent le second émetteur industriel de gaz à effet de serre derrière la métallurgie. Or le secteur n'est parvenu à réduire ses rejets de CO2 que de 1% par an sur les quatre dernières années. C'est insuffisant pour atteindre l'objectif d'un réchauffement maintenu sous les deux degrés, selon l'organisation internationale. Elle estime qu'il faudrait doubler ces efforts pour rester dans le cadre de l'Accord de Paris sur le climat.