BUENOS AIRES, 29 mai (Reuters) - Les députés argentins ont présenté mardi un projet de loi libéralisant le droit à l'interruption volontaire de grossesse, moins d'un an après que le Sénat a voté contre un texte similaire à l'issue d'un débat qui a divisé le pays.

En l'état, le droit argentin n'autorise l'avortement que si la grossesse menace la santé de la femme enceinte ou si elle résulte d'un viol.

Le nouveau projet de loi, auquel peu de modifications ont été apportées par rapport à celui rejeté l'an dernier par les sénateurs, prévoit un droit à l'interruption volontaire de grossesse jusqu'à la quatorzième semaine de grossesse.

Les défenseurs du droit à l'avortement, arborant des bandanas verts devenus symboles de leur mouvement, se sont rassemblés dans les rues de la capitale Buenos Aires afin d'afficher leur soutien au texte.

D'après les estimations du ministère de la Santé, il y a au moins 350.000 avortements illégaux en Argentine chaque année. Les organisations internationales de défense des droits de l'homme estiment que le chiffre réel pourrait être plus élevé.

L'Uruguay et Cuba sont les seuls pays latino-américains à avoir libéralisé l'avortement. (Walter Bianchi; Jean Terzian pour le service français)