Aviva Investors estime désormais qu'il est probable que le ralentissement récent de la croissance se confirme, et s'attend à ce que les pressions inflationnistes restent faibles. Dans ce contexte, les performances des actifs risqués, comme les actions, risquent de se révéler plus incertaines, indique la division gestion d’actifs d’Aviva. Le retour des grandes banques centrales à une orientation plus accommodante devrait apporter un certain soutien aux investisseurs.

Les prévisions de la croissance mondiale se sont détériorées ces trois derniers mois, surtout à cause des tensions commerciales persistantes qui ont nui à la confiance des entreprises, en particulier dans le secteur manufacturier et à l'export. Bien que les hostilités entre la Chine et les États-Unis se soient quelque peu atténuées après le sommet du G20 en juin, le contentieux n'est pas résolu et il risque de ressurgir à tout moment, observe Aviva Investors. 

La croissance mondiale va probablement ralentir aux alentours de 3 % en 2019 et 2020, légèrement en-dessous de son rythme potentiel estimé. Les pressions au niveau des capacités seront donc moins fortes et limiteront les tensions sur l'inflation, sur les années à venir.

Aviva Investors pense que les risques de récession sont écartés pour le moment, mais estime que les principales menaces, telles que la guerre commerciale, pourraient avoir un impact négatif.

La combinaison d'une croissance ralentie et de faibles pressions inflationnistes a conduit les grandes banques centrales à adopter, à juste titre, une position plus accommodante.

Les incertitudes sur la croissance devraient peser sur les performances des actifs risqués, alors qu'une politique monétaire plus souple apportera un peu de soutien, justifiant une position relativement prudente de la stratégie d'allocation d'actifs, explique la société de gestion.

Michael Grady, responsable de la stratégie d'investissement et chef économiste chez Aviva Investors, a déclaré : "Les préoccupations liées à la croissance sont synonymes de risque baissier pour les performances des actions. Dans l'ensemble, notre allocation actuelle en actions est neutre, et nous préférons les États-Unis aux marchés émergents. Nous pensons que la récession sera évitée, ainsi une hausse importante des taux de défaut est peu probable. Par conséquent, le crédit devrait enregistrer des performances relativement bonnes".

"Une politique plus accommodante des banques centrales aura un impact favorable sur la duration, que nous surpondérons légèrement, tandis que l'environnement économique global devrait favoriser les stratégies de portage. Nous pensons par ailleurs que le dollar restera raisonnablement solide", conclut Michael Grady.