Depuis le 18 juin, les cours du pétrole ont fortement baissé accusant la conjonction d'une offre excédentaire, du ralentissement de la demande et de la robustesse du dollar, observe Barings. Avec une chute de 31,6 % le baril de Brent affiche même sa plus forte chute depuis 2008. Cela a impacté le sentiment des investisseurs sur les marchés frontières et émergents. Alors que, libellés en dollar, le MSCI World stagne, le MSCI Emerging Markets cède 5,5 % et le MSCI Frontier Markets recule de 8,8 %.

Cependant, le gérant du fonds Baring Frontier Markets Fund pense que la chute des cours des matières premières a eu des conséquences disproportionnées et non justifiées sur les actions des marchés frontières. Michael Levy reste convaincu que le rendement pourrait dépasser 18% sur les actions frontières, soit nettement supérieur à celui des actions émergentes globales (9,5%). De plus, ce potentiel de croissance à long terme est accessible à un point d'entrée intéressant après la récente correction des marchés et le PE ressort à 9,4 fois contre 11,1 fois pour les émergents dans leur ensemble.

Une population jeune et en expansion, l'essor de la classe moyenne, les développements autour de la santé, des loisirs et de l'enseignement constituent autant de facteurs peu dépendants des prix élevés du pétrole. Selon Barings, ces secteurs offrent de belles perspectives de croissance à long terme.

Alors qu'à court terme, la surpondération de Baring Frontier Markets Fund sur l'Arabie Saoudite a pesé sur sa performance, le gérant pense que la baisse sur ce pays n'est pas justifiée. Il apprécie particulièrement Al Tayyar Travel Group, un des bénéficiaires directs de la faiblesse des cours de pétrole et du développement des infrastructures et des aéroports autour de La Mecque et de Médine.

Même si nombre de ces marchés ne sont encore qu'au début de leur développement, la récente baisse du pétrole a souligné que l'univers d'investissement a déjà commencé à se diversifier. Sur ces marchés encore balbutiants, une judicieuse sélection de titres et une bonne compréhension des facteurs qui influencent les sociétés restent les facteurs clefs de succès, conclut Michael Levy.