L'avionneur américain a indiqué que cette mesure n'entraînerait pas de licenciements, alors qu'il emploie près de 12.000 salariés dans l'usine du sud de Seattle chargée de la production du 737.

Cette décision a été prise par le conseil d'administration du constructeur au terme d'une réunion de deux jours à Chicago, après que l'administration américaine de l'aviation civile (FAA) a annoncé que la remise en service du 737 MAX ne serait pas approuvée avant 2020.

Le 737 MAX a été immobilisé en mars après deux accidents survenus à cinq mois d'intervalle en Indonésie et en Ethiopie qui ont fait 346 morts. La décision a jusqu'ici coûté plus de neuf milliards de dollars à l'entreprise.

Boeing a continué jusqu'ici à produire des 737 au rythme mensuel de 42 et à acheter les pièces nécessaires pour en fabriquer dix de plus par mois, bien que les livraisons soient gelées en attendant l'autorisation de remise en service de l'appareil.

A Wall Street, Boeing accusait lundi une baisse de 4% à la clôture et Spirit AeroSystems Holdings, son principal fournisseur, perdait 2%.

L'avionneur n'a pas précisé la durée du gel de la production du 737, soulignant que la décision appartenait à la FAA. La FAA a dit ne pas vouloir commenter la décision de Boeing qu'elle décrit comme commerciale.

(Eric M. Johnson à Seattle, et David Shepardson à Washington, avec Tim Hepher à Paris et Tracy Rucinski à Chicago; version française Jean-Philippe Lefief, édité par Jean Terzian)