Zrich (awp) - La Bourse suisse évoluait lundi proche de son cours de clôture de vendredi. Après les fortes hausses de cours enregistrées la semaine dernière, la place zurichoise semble s'accorder une pause pour récupérer, dit-on dans les salles de marché. Outre-Atlantique, les Bourses ont terminé en hausse marquée vendredi après les dernières données sur le marché de l'emploi américain. En cours de séance, l'indice phare Dow Jones a même frôlé, à moins d'un point, la barre des 20'000 points. La Bourse de Tokyo est restée fermée lundi pour cause de jour férié.

Après la "vague Trump", les voix se multiplient pour signaler les exagérations et anticiper un mouvement de correction. La saison des résultats qui s'amorce devrait être déterminante pour l'évolution des cours, alors que ces dernières semaines, les Bourses avaient surtout réagi aux expectatives des "trumponomics", estiment les professionnels. L'heure est désormais aux faits. En Suisse, Sika ouvrira les feux mardi avec la publication de son chiffre d'affaires en 2016.

A 09h30, le Swiss Market Index (SMI) cédait 0,05% à 8413,38 points, alors que le Swiss Leader Index (SLI) grappillait 0,02% à 1329,22 points, et l'indice élargi Swiss Performance Index (SPI) 0,03% à 9168,58 points. Sur les 30 valeurs vedettes, quatorze gagnaient du terrain, treize en perdaient et trois faisaient du surplace.

La première marche du podium revenait à Galenica (+2,3%), après que son désormais ex-actionnaire de référence Sprint, fonds d'investissement détenu par KKR et Stefano Pessina, s'est entièrement défait de sa participation dans le groupe de santé bernois. Avec la clarification au niveau de l'actionnariat, la scission en deux entités pourrait advenir dès le premier semestre 2017, plutôt qu'à la fin de l'année comme annoncé, estime Sibylle Bischofberger, de la Banque cantonale de Zurich (ZKB).

Les valeurs du luxe Swatch (+1,2%) et Richemont (+1,0%) évoluaient également au-dessus du lot. Jean-Claude Biver, le patron des marques horlogères Tag Heuer, Hublot et Zenith, détenues par le groupe LVMH, a fait montre d'optimisme pour la branche en 2017. "Je suis convaincu que la nouvelle années va apporter la croissance à notre industrie", a-t-il indiqué dans "Schweiz am Sonntag".

D'autres cycliques étaient courtisés, à l'image de Dufry (+1,0%), Sika (+0,7%), SGS (+0,5%) et Schindler (+0,3%).

Aux financières, seule Credit Suisse (+0,1%) évoluait dans le vert, alors qu'UBS restait sur ses marques et Julius Bär, accusait un recul de 0,3%. La semaine dernière, elles avaient pourtant été les fers de lance des valeurs du SMI. UBS souhaiterait relever sa participation dans une coentreprise dans le secteur de la banque d'affaires en Chine à 49%, contre 24,99% actuellement, affirme le "Wall Street Journal". Au niveau du groupe, l'opération ne devrait pas se traduire par de grands effets, mais elle démontre l'intérêt de la banque aux trois clés pour le marché chinois, relève la ZKB.

La lanterne rouge revenait à Actelion (-0,9%), sans nouvelle particulière. LafargeHolcim reculait de 0,5%, alors que les trois poids lourds de l'indice, Nestlé, Roche und Novartis, tous trois en repli de 0,1% n'étaient d'aucun soutien.

Meyer Burger jouait les filles de l'air sur le marché élargi, s'adjugeant 6,7%. L'équipementier de l'industrie solaire a décroché une recommandation d'achat de la part de Citigroup et annoncé des commandes en Asie pour un montant de 20 mio CHF.

Addex Therapeutics (+4,3%) profitait à fond d'un effet d'annonce sur des résultats précliniques pour un traitement expérimental contre l'ostéoarthrite.

Valora s'enrobait de 4,0%. Le responsable financier a délivré dans la presse dominicale des indications confiantes sur les résultats de l'exercice 2016.

Dans le camps des perdants, Leonteq cédait 3,0%.

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