Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé sur une note positive mardi. Le SMI a repassé la barre des 9700 points dès la matinée et il est parvenu à se maintenir au-dessus même si son élan s'est un peu dilué durant la seconde moitié de l'après-midi. La prudence restait cependant de mise alors que divers pays ont entrepris de se déconfiner.

A New York, Wall Street gagnait un peu de terrain en matinée après avoir hésité en début de séance. Les investisseurs continuaient d'observer la réouverture progressive des activités des entreprises américaines.

Malgré le lourd impact de la pandémie sur la première économie mondiale, les trois principaux indices ont progressé depuis fin mars, lorsqu'ils avaient atteint leurs plus bas de l'année. "L'un des principaux catalyseurs du rebond a été la réponse politique rapide et vigoureuse" à la situation créée par la pandémie, a commenté Art Hogan de National.

Sur le front macroéconomique, les prix à la consommation ont reculé de 0,8% en avril comparé à ceux enregistrés en mars aux Etats-Unis. C'est la plus forte baisse mensuelle depuis décembre 2008.

En Europe aussi, l'impact sur la conjoncture est bien visible. L'activité économique en France a plongé de 27% en avril par rapport à la trajectoire attendue avant la crise, en raison du confinement.

Le SMI a terminé en hausse de 0,45% à 9733,53 points avec un plus haut à 9760,54 et un plus bas à 9674,07. Le SLI a gagné 0,32% à 1418,09 points et le SPI 0,38% à 12'124,33 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 18 ont progressé, 11 reculé et Sika a fini stable.

Logitech (+4,9%) a nettement amélioré ses résultats sur l'exercice 2019/20. Fort de cette performance, le groupe vaudois a confirmé ses objectifs financiers pour la nouvelle année, malgré les incertitudes liées au coronavirus.

Swatch (+1,5%) et Lonza (+1,4%) complètent le podium.

Richemont (+0,3%) n'a pas pu suivre le rythme imposé par son concurrent biennois.

Dans le camp des poids lourds, Roche (+1,1%) a fait mieux que Nestlé (+0,6%) et Novartis (+0,2%).

Swiss Life (+0,2%) a vu ses revenus de primes fléchir au premier trimestre de 21% sur un an à 7,82 milliards de francs suisses. Les recettes issues des frais et commissions ont en revanche bondi de 6% à 453 millions. "La pandémie de Covid-19, (....) place aussi Swiss Life devant certains défis. Dans les résultats du premier trimestre publiés aujourd'hui, ces conséquences sont toutefois limitées. Nous avons pris des mesures afin que les effets restent également limités sur le reste de l'année", a précisé le directeur général Patrick Frost.

Julius Bär (-1,4%), Partners Group et Temenos (chacun -1,1%) constituent le trio des plus gros perdants.

Credit Suisse (-0,8%) et UBS (-0,4%) ont aussi cédé du terrain.

Sur le marché élargi, Idorsia (+4,9%) a cédé les droits de développement et de commercialisation sur son traitement expérimental d'une forme rare d'épilepsie pédiatrique à son homologue californien Neurocrine Biosciences, moyennant un versement initial de 45 millions de dollars en liquide.

Aevis Victoria (+1,2%) a indiqué que les affaires ont bien repris dans les hôpitaux Swiss Medical Network depuis le 27 avril, "retrouvant pour la plupart leur vitesse de croisière". En revanche dans le secteur de l'hôtellerie, les effets négatifs du coronavirus pèseront probablement encore de longues années. Le chiffre d'affaires trimestriel a augmenté de 9,9% à 194,8 millions.

Dufry (-5,6%) a fait les frais de la pandémie de coronavirus au premier trimestre. Après une entame d'année sous de bons auspices, le détaillant aéroportuaire a vu ses recettes s'effondrer à mesure de l'introduction des restrictions de mouvements pour endiguer la propagation de la maladie. Les ambitions annuelles ont été abandonnées.

rp/lk