Zurich (awp) - La Bourse suisse devrait continuer son parcours en dents de scie mardi matin, un ballet rythmé par la crise sanitaire provoquée par le coronavirus. Les indices de la place zurichoise ont terminé dans le rouge lundi, après un très bref sursaut d'optimisme suite aux mesures de la Réserve fédérale américaine (Fed).

A Wall Street, les cours ont plongé face à l'incapacité du Congrès à trouver un accord sur un plan de soutien à l'économie face à la pandémie de coronavirus. Un accord semblait proche mais l'opposition démocrate a une nouvelle fois mis son veto. Un autre vote ne devrait pas intervenir avant vendredi, affirme John Plassard de Mirabaud Securities.

CMC Markets revient sur l'aide massive annoncée lundi par la Fed destinée aux entreprises américaines. Pour l'analyste Michael Hewson, la banque centrale américaine s'est "distancée socialement" des marchés financiers. Les trois dernières interventions ont eu un effet plus mesuré que les précédentes.

Le KOF va publier en matinée son sondage auprès des économistes, qui ont livré à l'institut zurichois leur appréciation de la santé conjoncturelle de la Suisse.

A 8h15, le Swiss Market Index (SMI) bondissait de 4,04% à 8490,83 points, selon les indications de avant-Bourse de Julius Bär. L'indice vedette de la Bourse suisse a plongé la veille de 5,37% à 8160,79 points, preuve de la volatilité très élevée prévalant sur les marchés. L'ensemble des valeurs vedettes étaient confortablement installées dans le vert.

Les nouvelles d'entreprises concernaient principalement les trois poids lourds de la cote.

Novartis (+4,6%) et sa filiale Avexis ont revendiqué divers succès cliniques autour de la thérapie génique Zolgensma, devenue en 2019 le traitement le plus onéreux de l'histoire.

Roche (+4,2%) va accélérer la capacité de fabrication pour "maximiser la production d'Actemra partout où c'est possible", dans le but d'augmenter l'offre disponible dans le monde entier. Le géant pharmaceutique a annoncé la semaine dernière une étude clinique pour traiter des patients adultes sévèrement touchés par la pneumonie induite par le Covid-19.

Le patron de Nestlé (+3,3%), Mark Schneider, a touché quelque 10 millions de francs suisses en 2019, un salaire augmenté de 5,5% sur un an.

Les bancaires Credit Suisse (+4,5%) et UBS (+4,9%) faisaient légèrement mieux que l'indice de référence.

Sur le marché élargi, Aryzta (+3,8%) a lancé un paquet de mesures visant à réduire ses coûts et maximiser ses liquidités pour faire face à la baisse de la demande causée par le coronavirus.

Santhera (pas de cours) a réduit sa perte nette en 2019, mais se retrouve dans une situation compliquée vis-à-vis de ses liquidités.

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