Zurich (awp) - La Bourse suisse devrait tenter de se stabiliser jeudi, après avoir fini en nette baisse la veille. La Bourse de New York a terminé en fort repli mercredi, fragilisée par la faiblesse des banques et de géants de la cote comme Apple. En Suisse, l'action AMS était lâchée par les investisseurs après un avertissement sur résultat.

"Les principaux indices américains ont (...) fini en baisse hier soir dans le sillage de la descente aux enfers de l'action Apple. L'aval du gouvernement britannique au projet d'accord sur le Brexit conclu hier soir avec l'Union européenne et le rebond du prix du baril de pétrole ont cependant servi de catalyseur pour éviter un nouveau bain de sang boursier", ont résumé les analystes de Mirabaud Securities.

En Europe, les investisseurs étaient cependant en alerte, en raison du bras de fer engagé entre Rome et Bruxelles sur le budget italien. "Les intervenants craignent une nouvelle crise dans l'UE, ce qui est compréhensible au vu de la montagne de dette amassée par l'Italie", ont souligné les spécialistes de la banque IG.

Une rafale de données macroéconomiques est attendue dans l'après-midi aux Etats-Unis, ainsi qu'un débat avec le président de la Réserve fédérale (Fed) Jerome Powell sur les perspectives économiques mondiales.

A 08h05, le SMI s'affichait en petite hausse de 0,1% à 8940,33 points, après avoir clôturé en repli de 0,93% la veille. Quasiment toutes les valeurs vedettes s'apprêtaient à ouvrir en hausse.

Exception notable, le titre AMS (-9,9%) subissait les foudres des investisseurs après avoir déjà abandonné la veille 9,7% en raison de commentaires d'analystes peu élogieux. Le fabricant de semi-conducteurs a raboté ses objectifs de croissance pour le quatrième trimestre, en raison d'un "récent changement de la demande de la part d'un important client".

Aryzta (-0,03%) s'inscrivait également en repli, quoi que modeste.

Les autres "blue chips" évoluaient avec le marché, à l'instar des trois poids lourds Nestlé, Novartis et Roche (tous les trois +0,1%).

Les deux grandes banques Credit Suisse et UBS (toutes les deux +0,2%) faisaient de même et ne semblaient pas affectées par l'enquête de la Commission de la concurrence (Comco). Cette dernière a ouvert une enquête contre plusieurs banques et instituts financiers suisses. Elle les soupçonne de boycotter des solutions internationales de paiement mobile au profit de l'application nationale Twint.

Sur le marché élargi, EFG International (-2,0%) buvait la tasse. A fin octobre, l'établissement zurichois présentait une masse sous gestion de 140,1 milliards de francs suisses, en recul de 1,8% depuis début juillet.

SIG Combibloc (+1,1%) était par contre recherché par les investisseurs.

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