Rio de Janeiro (awp/afp) - Le Brésil a perdu 4,9 millions d'emplois et le chômage a augmenté à 12,6% pour le trimestre glissant de février à avril, contre 12,2% au cours du premier trimestre 2020, marquant les premiers effets de la crise du coronavirus.

Le chômage dans la première économie d'Amérique latine se situait à 12,2% au cours du premier trimestre 2020 et à 11,2% lors de la période novembre-janvier, selon les chiffres de l'Institut brésilien de Géographie et de Statistiques (IBGE).

"Un indicateur qui reflète les effets de la pandémie de la Covid-19 sur le marché du travail, celui de la population active a enregistré une baisse record de 5,2% par rapport au trimestre précédent, de novembre-janvier", a déclaré l'IBGE dans un communiqué.

"Cela représente une perte de 4,9 millions d'emplois". La population active est ainsi passée à 89,2 millions de personnes, après ces pertes d'emplois qui concernent le secteur formel comme informel.

Les pertes d'emplois ont touché en priorité le commerce (-1,2 million de postes), devant la construction (885.000) et les services domestiques (727.000), alors que des dizaines de millions de Brésiliens se sont confinés à partir de la fin mars dans tout le pays.

Si 12,8 millions de Brésiliens étaient à la recherche d'un emploi lors du trimestre sous revue, le pays a également enregistré dans la période un chiffre record de 5 millions de personnes ayant renoncé à toute recherche d'emploi.

"Il s'agit de personnes qui, par exemple, ne recherchent plus de travail parce qu'elles n'ont pas les qualifications suffisantes, qu'elles sont jugées trop jeunes ou trop âgées ou qu'il n'y a pas de travail dans leur localité. Cette catégorie a beaucoup augmenté", a estimé Adriana Beringuy, analyste de l'IBGE.

Le Brésil, un immense pays de 210 millions d'habitants, est toujours en phase ascendante de progression de la pandémie de coronavirus, ayant franchi mercredi deux seuils symboliques: les 25.000 morts et 400.000 cas confirmés.

Les perspectives économiques sont maussades, et le gouvernement estime que le pays devrait connaître une chute de son PIB de 4,7% cette année, la pire récession en au moins 120 ans de son histoire.

afp/rp