(Actualisé avec fin de la réunion à Bruxelles)

LONDRES, 20 février (Reuters) - La clause de sauvegarde ou "backstop" élaborée pour éviter le rétablissement d'une frontière physique séparant la République d'Irlande et l'Irlande du Nord est temporaire, ont réaffirmé mercredi le président de la Commission européenne et la première ministre britannique, à l'issue d'un entretien jugé "constructif" à Bruxelles.

"Les discussions ont porté sur les garanties qui pourraient être données en ce qui concerne le backstop pour souligner une fois de plus son caractère temporaire et donner les garanties juridiques appropriées aux deux parties", disent Jean-Claude Juncker et Theresa May dans un communiqué commun.

Ils réaffirment néanmoins leur détermination à "chercher des alternatives dans un état d'esprit positif" et ajoutent qu'ils reprendront leurs discussions avant la fin du mois.

S'adressant ensuite à la presse internationale, la Première ministre a fait état de progrès. "J'ai souligné la nécessité pour nous d'obtenir des modifications juridiquement contraignantes du backstop pour garantir qu'il ne sera pas indéfini (...) Nous sommes convenus que le travail pour trouver une solution se poursuivra au même rythme", a-t-elle déclaré.

"Le temps presse et il est dans l'intérêt des deux parties que le Royaume-Uni quitte l'UE de manière ordonnée. Nous avons donc progressé."

Donald Tusk, président du Conseil européen, a quant à lui estimé qu'une prolongation des négociations serait préférable à une rupture sans accord.

"Avec la Première ministre May, nous avons élaboré un très bon accord pour les deux parties, mais le fait est que les Britanniques l'ont rejeté et qu'ils ne proposent rien en échange", a-t-il déclaré à la chaîne polonaise TVN24.

"Bien sûr, si la Grande-Bretagne ne présente pas d'alternative raisonnable à temps, il est toujours possible de prolonger ces négociations. Ce serait préférable à un divorce sans accord".

Dans un entretien accordé à La Croix, Michel Barnier, négociateur en chef de l'UE pour le Brexit, estime en revanche ne pas avoir "besoin de davantage de temps". (Alastair Macdonald et Gabriela Baczynska avec Agnieszka Barteczko à Varsovie Henri-Pierre André et Jean-Philippe Lefief pour le service français)