L'apaisement des tensions politiques au Royaume-Uni, en Italie et à Hong Kong favorisent également la hausse des actions au détriment des obligations. Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en hausse de 0,07% à 0,1%. À Paris, le CAC 40 gagne 0,46% à 5.619,17 vers 11h35 GMT. À Francfort, le Dax prend 0,76% et à Londres, le FTSE progresse de 0,92%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 avance de 0,64%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,45% et le Stoxx 600 de 0,74%.

Les investisseurs s'attendent à ce que la BCE pousse les taux d'intérêt plus loin en territoire négatif mais de récents commentaires de responsables de la politique monétaire ont refroidi les attentes en matière de rachat d'actifs.

L'évocation par ailleurs de la possibilité que Berlin assouplisse sa politique budgétaire via un vaste plan de relance si l'économie versait dans la récession soutient aussi les rendements obligataires.

Sur le front du commerce, la Chine a annoncé mercredi que 16 catégories de produits américains seraient exemptées des nouveaux droits de douane qu'elle s'apprête à appliquer en représailles aux barrières américaines, à quelques jours d'une réunion entre négociateurs des deux pays.

Sur le plan politique en Europe, Boris Johnson a répété mardi qu'il ne demanderait pas de nouveau report du Brexit, quelques heures après la promulgation d'une loi l'obligeant à solliciter trois mois de plus auprès de l'Union européenne faute d'accord avant le 31 octobre.

En Italie, le nouveau gouvernement italien dirigé par Giuseppe Conte avec l'appui du Parti démocrate et du Mouvement 5 étoiles (M5S) a obtenu mardi la confiance du Sénat, ce qui lui permet de prendre ses fonctions. LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET

VALEURS EN EUROPE

Les secteurs cycliques sont en tête des hausses, notamment les produits de base (+1,61%), les financières (+1,55%) et les banques (+1,3%), au détriment des secteurs défensifs comme les services collectifs ("utilities") (-0,31%) et l'alimentation (-0,33%). A Paris, Veolia accuse la plus forte baisse du CAC 40 avec une perte de 2,42%.

Aux valeurs individuelles, Casino prend 2,62% après une information de BFM Business évoquant la possibilité d'une offre de Carrefour sur son rival en difficulté. Carrefour, qui a démenti l'information, perd 0,98%.

Les résultats semestriels de Hermès, bons en apparence, n'ont pas convaincu les investisseurs et le titre cède 0,25%.

TAUX

Les rendements obligataires se maintiennent près de leurs plus hauts depuis début août dans le doute sur les annonces de la BCE en matière de quantitative easing (QE).

Des analystes citent une information de l'agence MNI mardi soir selon laquelle la BCE pourrait retarder la mise en place d'un nouveau cycle de rachat d'actifs et le faire dépendre des prochaines données économiques.

Le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans prend 1,4 point de base à 1,716%, et en Europe, le rendement du Bund allemand à 10 ans, taux de référence de la zone euro, est stable autour de -0,55%. Il a repris 20 points de base depuis ses plus bas records touchés la semaine dernière.

Celui des emprunts allemands à 30 ans, qui est repassé en territoire positif mardi pour la première fois depuis un mois, se maintient au-dessus de 0%.

CHANGES

Le dollar progresse légèrement face à un panier de devises de référence et l'euro cède perd du terrain, autour de 1,1010 dollar

La livre sterling se maintient près de ses pics de six semaines dans un contexte d'apaisement des craintes d'un Brexit sans accord.

PÉTROLE

Le pétrole progresse après l'annonce d'un net repli des stocks américains de brut d'après les données de l'American Petroleum Institute (API) et l'annonce par l'Irak que l'Opep discuterait de nouvelles réduction de la production.

Le baril de brut léger américain (WTI) se traite à 58,03 dollars (+1,1%) et celui du Brent de mer du Nord à 62,95 dollars (+0,91%).

L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a revu en baisse sa prévision de croissance de la demande mondiale de pétrole pour 2020 en raison du ralentissement économique, une évolution qui justifie selon elle de maintenir la stratégie visant à prévenir un engorgement du marché.

(Édité par)

par Juliette Rouillon