MONTRÉAL, 24 mai (Reuters) - La province canadienne du Québec a adopté mardi une loi visant à promouvoir l'utilisation de la langue française, malgré l'opposition farouche des anglophones - minoritaires dans la région - de certains défenseurs du secteur de la santé et des nations autochtones.

Le projet de loi 96, une loi d'envergure proposée par le parti politique québecois la Coalition Avenir Québec (CAQ), contribuerait à protéger le français dans cette province canadienne majoritairement francophone.

Ses détracteurs affirment toutefois qu'il rendrait plus difficile, entre autres, pour les hôpitaux d'embaucher du personnel parlant des langues autres que le français, ce qui compliquerait les efforts pour accompagner les patients.

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a déclaré plus tôt dans la journée que son gouvernement avait des inquiétudes quant à la dernière version de cette loi.

Entre autres choses, la loi obligerait les nouveaux immigrants arrivant au Québec à utiliser le français dans leurs communications avec certaines agences gouvernementales dès six mois après leur arrivée.

Elle limiterait également les inscriptions dans certaines écoles anglophones de la province et imposerait des exigences plus strictes en matière de langue française dans ces établissements. (Reportage Allison Lampert à Montréal; version française Camille Raynaud)