Shanghai (awp/afp) - Wanda Hotel, filiale du conglomérat chinois en difficulté Wanda, a vu son action à la Bourse de Hong Kong dégringoler de 8% lundi après une rumeur - démentie par le groupe - affirmant que son patron Wang Jianlin est désormais empêché de quitter le pays.

Cet incident survient à l'heure où Wanda et d'autres conglomérats chinois sont dans le collimateur de Pékin pour leur politique d'acquisitions tous azimuts à l'étranger ces dernières années, financées par un endettement colossal jugé inquiétant.

Un site internet chinois peu connu, Bowen Press, a assuré dimanche que Wang Jianlin, troisième fortune de Chine, avait été interpellé vendredi à l'aéroport de Tianjin (nord de la Chine), où il souhaitait embarquer dans un avion pour Londres.

Il n'aurait été libéré qu'après plusieurs heures, et les autorités lui auraient imposé une interdiction de quitter le territoire chinois, selon la même source.

Dans un communiqué publié lundi, Wanda a dénoncé "certains individus aux objectifs inavoués" qui lors des dernières semaines "ont fabriqué et propagé toutes sortes de rumeurs malveillantes" sur de supposées restrictions imposées à Wang Jianlin.

"Le groupe Wanda réaffirme avec fermeté que toutes ces rumeurs sont totalement sans fondement et ont des arrière-pensées", a martelé l'entreprise.

L'action Wanda Hotel Development a cependant plongé de 9,62% lundi en cours de séance à la Bourse de Hong Kong, avant de finalement terminer sur un repli de 8,09%.

Wanda, à l'origine spécialisé dans l'immobilier, s'est diversifié ces dernières années dans le cinéma (achat du studio hollywoodien Legendary), les parcs d'attraction, ou encore le sport (rachat de 20% du club de football espagnol Atletico Madrid).

Mais le groupe serait désormais en difficulté pour rembourser ses prêts. Il avait ainsi annoncé en juillet la cession de 77 hôtels et de presque toutes ses participations dans 13 projets touristiques, pour l'équivalent d'environ 7,7 milliards d'euros.

Plusieurs de ses grands investissements sont par ailleurs en train d'être examinés par les autorités et Wanda pourrait se voir interdire de nouveaux prêts, avait indiqué le Wall Street Journal.

afp/al