La paralysie de l'activité consécutive aux pratiques de confinement des populations affecte en tout premier lieu les activités de services, au sens large : commerce, loisirs, tourisme, hôtellerie, restauration, services aux entreprises, logistique, transports, finance et immobilier, services aux particuliers, observe Véronique Riches-Flores à la lecture des PMI dévoilés ce matin.

C'est par cette caractéristique qu'elle prend un tour inédit et particulièrement inquiétant tant ces activités sont importantes dans le tissu économique (60 % à 80 % du PIB), concentrant notamment une large majorité de PME et d'emplois, y compris bien souvent les plus précaires, souligne l'économiste indépendante.

Selon elle, les premiers indicateurs PMI publiés cette nuit au Japon et ce matin en zone euro nous donnent une illustration de l'onde de choc déjà à l'oeuvre dans ces activités, plus importante à ce stade que celle enregistrée dans l'industrie qui a pu temporairement profiter des effets d'aubaine temporaires provoqués par l'arrêt des approvisionnements chinois.

Nous sommes assurément loin de l'impact provoqué à l'époque par la crise de 2008, constate Véronique Riches-Flores.