TBILISSI, 17 novembre (Reuters) - Environ 20.000 personnes se sont rassemblées dimanche dans le centre de Tbilissi pour réclamer la démission du gouvernement et la tenue d'élections législatives anticipées au scrutin proportionnel en Géorgie.

Cette manifestation a été organisée après l'échec cette semaine au parlement géorgien d'un projet de réforme du mode de scrutin pour les élections législatives, prévoyant l'instauration d'une proportionnelle intégrale.

Actuellement, près de la moitié des députés sont élus dans des circonscriptions au scrutin uninominal.

La réforme électorale a échoué en raison de l'opposition de quelques élus du parti au pouvoir, "Rêve géorgien" de l'homme d'affaires Bidzina Ivanichvili, craignant de perdre leur siège avec un passage au scrutin de liste à la proportionnelle.

L'opposition accuse le système actuel de favoriser Rêve géorgien, au pouvoir depuis 2012, et réclamait l'entrée en vigueur du nouveau mode de scrutin pour les prochaines législatives prévues en octobre 2020.

Certains dirigeants de l'opposition soupçonnent Bidzina Ivanichvili d'avoir oeuvré en coulisses pour torpiller cette réforme électorale, ce qu'il dément.

La manifestation de dimanche a réuni tous les principaux partis d'opposition dans cette ancienne république soviétique de 3,7 millions d'habitants.

"Nous ne laisserons pas ce parlement fonctionner (...) Les portes de ce parlement ne s'ouvriront que lorsque nous aurons obtenu la capitulation d'Ivanichvili", a déclaré l'opposant Guigui Ougoulava.

Tous les accès au parlement vont être bloqués par des opposants, a-t-il promis. Des verrous ont ainsi été symboliquement accrochés aux portes du bâtiment, autour duquel les opposants ont installé des tentes.

"Tous contre un", était-il écrit sur des pancartes en référence à Bidzina Ivanichvili, que ses adversaires accusent de diriger le pays en sous-main. (Margarita Antidze Bertrand Boucey pour le service français)