C'est désormais officiel, Donald Trump n'a plus que quelques jours pour trouver un accord avec ses créanciers afin de restructurer une dette de 1,25 milliard de dollars. Le propriétaire du Trump Taj Mahal, du Trump Plaza et du Trump Marina à Atlantic City (New Jersey), devait régler la somme de 53,1 millions de dollars (41,1 millions d'euros) au 1er décembre.

Incapable d'honorer sa dette, Donald Trump a déjà obtenu une prolongation. Mais si aucun accord n'est trouvé rapidement, Trump Entertainment pourrait se voir placer sous la protection du chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites. Ce serait la quatrième fois depuis 1991.

Selon les analystes de Wall Street, Trump Entertainment ne peut réussir à réduire les dépenses pour compenser la baisse des recettes, dans aucun de ses trois casinos d'Atlantic City.

Economie en berne et développement de la concurrence
L'action de la société a chuté précipitamment au cours des dernières années. Elle a notamment plongé de plus de 40 % en décembre 2006, lorsque Donald Trump a échoué dans l'obtention d'une licence pour l'installation de machines à sous à Philadelphie. Les analystes y ont vu le signe de l'incapacité de la société à se développer au-delà d'Atlantic City.

Comme toutes les salles de jeux de hasard d'Atlantic City, les casinos de Donald Trump traversent de sérieuses difficultés à cause de la faiblesse de l'économie et de la concurrence des machines à sous de Pennsylvanie.

Sur 2008, les trois casinos Trump ont enregistré des recettes en baisse : 5,1 % pour le Taj Mahal, 6,4 % pour Trump Plaza et 15,8 % pour Trump Marina. Ce dernier à vient d'ailleurs d'être mis en vente. La société newyorkaise Coastal Development serait sur les rangs avec une offre à 270 millions de dollars.

La vente est prévue pour mai, mais pourrait être retardée compte tenu de l'état du marché du crédit.