* Le RNPG en hausse de 55% au T1

* Les revenus FICC en baisse de 3%

* Le groupe anticipe de réaliser ses objectifs 2025 avec un an d'avance

PARIS, 3 mai (Reuters) - Crédit Agricole SA a fait état vendredi d'un bénéfice net trimestriel supérieur aux attentes, porté par la performance de son activité de banque de financement et d’investissement (BFI), et notamment de banque commerciale.

Le résultat net part du groupe au premier trimestre a enregistré un bond de 55% sur un an, à 1,9 milliard d'euros, au-dessus des attentes des analystes qui tablaient en moyenne sur 1,48 milliard d'euros, selon un consensus compilé par Crédit Agricole.

Les revenus ont progressé de 11,2% sur la période pour atteindre 6,81 milliards d'euros, là aussi au-dessus des attentes, les analystes ayant tablé sur un chiffre de 6,47 milliards d'euros.

Crédit Agricole a également dépassé les attentes sur son coût du risque de crédit, qui s'établit à 400 millions d'euros, soit 105 millions d'euros de moins qu'attendu par les analystes.

La deuxième banque française cotée a par ailleurs annoncé des perspectives de résultats annuels en avance d'un an sur ses objectifs pour 2025, avec un résultat net part du groupe sous-jacent attendu supérieur à six milliards d'euros en 2024.

L'activité de banque de financement et d'investissement a connu une "performance record" au premier trimestre, selon Crédit Agricole, avec notamment une hausse de plus de 10% pour la banque commerciale, "portée par les activités d'International Trade & Transaction Banking (notamment le cash management) et par le développement des activités de Corporate Leveraged Finance", a précisé la banque dans un communiqué.

Les revenus issus des activités sur les taux, devises et matières premières (FICC) accusent une baisse de 3%, à l'instar des grandes banques américaines mais au-dessus de la concurrente française BNP Paribas (-20%).

Société Générale a pour sa part fait état vendredi d'une baisse de 17% sur un an des revenus issus des métiers de taux et de change.

Dans la banque de proximité en France, où le groupe subit la double pression de comptes d'épargne coûteux et de la réglementation sur les prêts immobiliers, les revenus n'ont affiché qu'une hausse de 1,8% au premier trimestre tandis que la marge nette d'intérêt - qui mesure la différence entre les intérêts reçus et ceux payés sur les dépôts - est ressortie stable. (Rédigé par Augustin Turpin avec Mathieu Rosemain, édité par Blandine Hénault)