Fermeture des marchés mondiaux au bois illégal : une ambition qui se concrétise

30.03.2021

Comme l'explique le rapport annuel SIM 2019, l'analyse des données sur le commerce indique que l'ambition d'une fermeture à terme des marchés mondiaux au bois illégal est en bonne voie - et ce sans même tenir compte des dernières avancées de la législation en Chine.

En 2019, 66,5% (soit 27,6 milliards de dollars US) des exportations de produits bois tropicaux enregistrées au niveau mondial (41,5 milliards) ont eu pour destination des pays disposant d'une réglementation vouée à éliminer le commerce de bois illégal (Figure 1). Ce pourcentage était de 62,5% en 2018.

L'augmentation observée en 2019 s'explique principalement par la baisse des importations par la Chine (considérée ici comme un marché non réglementé), associée à la hausse notable des flux de produits bois vers les Etats-Unis depuis les pays tropicaux, en particulier le Vietnam.

La proportion des exportations de produits bois destinées aux marchés réglementés est encore plus haute pour les pays engagés dans un APV (Figures 2 et 3). Cela concerne, en 2019, 79% de l'ensemble des exportations réalisées par les pays sous régime d'autorisation FLEGT et ceux qui mettent en œuvre un APV. En plus des pays concernés par l'application du RBUE, qui en 2019 ont attiré 12% de ces exportations, les Etats-Unis (réglementés par le Lacey Act) en ont absorbé 42% ; le Japon (Clean Wood Act), 13% ; la Corée du Sud (Sustainable Use Act), 7% ; et l'Australie (Illegal Logging Prohibition Act), 2%. L'importance des marchés réglementés est particulièrement nette dans le cas de l'Indonésie (72%) et du Vietnam (85%). Elle est moindre, mais significative, pour les pays africains qui mettent en œuvre un APV (53%). En 2019, les marchés non réglementés ont attiré 33% des flux enregistrés de produits bois tropicaux, soit 13,9 milliards de dollars US. La Chine compte pour plus de la moitié de ces flux.