Milan (awp/afp) - La famille contrôlant la maison de mode Salvatore Ferragamo a nié mercredi toute volonté de vendre sa participation, après des informations en ce sens, mais malgré ce démenti, le titre poursuivait son envol à la Bourse de Milan.

"La famille Ferragamo ne souhaite pas vendre sa participation et il n'y a rien sur la table", a déclaré à l'AFP une porte-parole du groupe, en précisant que la famille n'avait reçu aucune offre.

Malgré ce démenti, vers 09H15 GMT, l'action gagnait 5,11% à 21,19 euros dans un marché à l'équilibre.

Un blog spécialisé dans les fusions-acquisitions, Mergermarket, a fait état de discussions entre la famille et un important fonds pour une possible cession de la maison et la vente de certains actifs immobiliers.

La famille détient quelque 54% du capital de la maison.

"En raison de la fragmentation de la famille à la tête de la holding de contrôle, Ferragamo est toujours vu comme l'une des principales cibles possibles pour des opérations de fusions-acquisitions et des rumeurs similaires sont récurrentes", ont souligné les analystes d'Equita.

Régulièrement ces derniers mois, le président Ferruccio Ferragamo a répété l'engagement de la famille vis-à-vis du groupe, réfutant toute vente.

La maison florentine connaît actuellement des difficultés. En 2017, elle a vu son bénéfice net reculer de 42,4% et son chiffre d'affaires de 3,1%. Les six premiers mois de l'année n'ont guère été plus brillants, avec un recul de 23,1% du bénéfice net et de 6,2% des ventes.

Depuis un an, le titre a perdu 11% de sa valeur en Bourse.

Le groupe de luxe a lancé depuis 2016 un profond processus de réorganisation. Il entend notamment se renforcer sur des catégories de produits où il est aujourd'hui plus faible, comme les sacs, les accessoires et l'habillement, tout en consolidant son leadership dans les chaussures.

Micaela Le Divelec Lemmi, qui a travaillé pendant 20 ans pour le géant français Kering, a été nommée fin juillet directrice générale.

afp/buc