Madrid (awp/afp) - Le groupe espagnol d'infrastructures Ferrovial a essuyé en 2020 une perte nette de 410 millions d'euros, due à la baisse du trafic aérien et autoroutier provoquée par la pandémie de Covid-19, en particulier dans l'aéroport londonien d'Heathrow.

L'aéroport britannique, dont Ferrovial est le gestionnaire, a vu le trafic passagers chuter de près de 73% sur un an en 2020, essuyant une perte de 2 milliards de livres (2,3 milliards d'euros).

Heathrow, qui était l'un des principaux hubs aéroportuaires mondiaux avant la pandémie, a décidé de garder son terminal 4 fermé jusqu'à fin 2021.

L'aéroport dispose toutefois "d'assez de liquidités pour faire face à toutes ses obligations de paiement au moins jusqu'en avril 2022 dans un scénario sans aucun revenu", affirme Ferrovial dans son rapport financier.

Les autoroutes gérées par Ferrovial, en particulier au Canada et au Texas, ont également subi un effondrement du trafic au printemps, suivi d'une "reprise constante" les mois suivants.

Le chiffre d'affaires de la division Aéroports a reculé de 58% et celui de la branche Autoroutes a chuté de 34,5%.

La branche Construction a moins souffert comparativement, avec un chiffre d'affaires en hausse de 8,3%, malgré des retards et des arrêts temporaires de certains chantiers, car elle a généralement été classifiée "activité essentielle" par les gouvernements des pays où exerce Ferrovial.

Le chiffre d'affaires total de Ferrovial a augmenté de 4,7% à 6,3 milliards d'euros.

Ferrovial cherche toujours à vendre sa branche Services, mais l'opération "a pris du retard" en raison de la pandémie.

Le groupe a toutefois réussi à se défaire de sa filiale australienne Broadspectrum, dont la vente à l'australien Ventia a été finalisée en juillet.

Broadspectrum a géré pour le compte de l'Australie des centres de rétention controversés pour demandeurs d'asile sur des îlots du Pacifique, qui lui ont valu de vives critiques des ONG.

afp/rp