Paris (awp/afp) - Les blocages et arrêts de travail en France dans le cadre de la réforme des retraites ont un "impact catastrophique" sur le secteur des transports et de la logistique, s'est alarmée mercredi l'une des organisations représentatives du secteur.

"Transport routier, maritime, fret ferroviaire, logistique... c'est l'ensemble de la chaîne qui est touché", a expliqué l'Union des entreprises transport et logistique de France (TLF) en pointant l'"impact catastrophique des blocages et arrêts de travail" sur l'activité du secteur.

"La situation est alarmante dans les ports", "notamment en raison de la grève très suivie par les personnels en charge de la manutention portuaire, les éclusiers et les sociétés de remorquage", estime l'Union TLF, pour qui la congestion des terminaux et le blocage des accès aux sites logistiques ont entraîné le détournement des navires vers d'autres ports.

En outre, l'impact de la grève pèse sur le fret ferroviaire. "Alors que le transport ferroviaire devient une nécessité environnementale, nous assistons à une quasi-disparition du fret ferroviaire en France... en dépit d'un discours environnementaliste hypocrite", dénonce Union TLF. Elle précise que ses entreprises adhérentes "représentent 15,11% des entreprises et 28,87% des salariés de la branche" du transport et de la logistique.

"Cette grève aura des incidences très fortes sur le long terme pour nos entreprises", a estimé le président de l'organisation, Eric Hémar, cité dans le communiqué. "Alors que le gouvernement s'est engagé en septembre à tout mettre en place pour relancer notre attractivité, nous laissons des monopoles publics encore une fois dicter leur loi, sans aucun service minimum ni ouverture à la concurrence".

Mardi au 13e jour de la mobilisation, les syndicats ont rassemblé dans la rue 615.000 manifestants dans tout le pays, selon le ministère de l'Intérieur. La CGT a revendiqué 1,8 million de participants. La CGT, FO, la CFE-CGC, Solidaires et la FSU, qui réclament le retrait pur et simple du projet de réforme des retraites, ont lancé un "ultimatum" au gouvernement à l'issue d'une intersyndicale mardi soir.

afp/al