Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort repartait à la baisse mardi matin, le Dax cédant 0,32% et subissant des prises de bénéfices après le rebond de la veille lié à la trêve dans le conflit commercial sino-américain.

Vers 08H10 GMT, l'indice vedette se repliait de 36,44 points à 11.428,69 points, au lendemain d'une forte hausse de 1,85%, tandis que le MDax des valeurs moyennes abandonnait 0,34% à 23.684,27 points.

"L'euphorie tourne déjà au scepticisme", résume Milan Cutkovic, analyste chez AxiTrader, puisque la pause dans les hostilités entre Washington et Pékin n'a pas réglé sur le fond leur différent commercial.

Les dirigeants des deux pays ont convenu samedi, en marge du G20, de suspendre l'entrée en vigueur de nouveaux droits de douane américains sur des importations chinoises pour 90 jours.

Mais les investisseurs attendent de voir "si ce cessez-le-feu donnera aux deux parties assez de temps et de volonté pour trouver une solution à long terme", et guettent toujours une réaction de la Chine sur ce sujet.

Dans l'immédiat, cette nouvelle alimente néanmoins les espoirs d'une reprise boursière d'ici Noël, alors que le Dax a déjà lâché environ 11,5% depuis le début de l'année.

Elle devrait en effet permettre aux opérateurs "de se concentrer sur les données économiques au lieu de s'inquiéter du différend commercial", souligne M. Cutkovic.

Or l'Allemagne espère voir cette semaine les premiers signes avant-coureurs d'un rebond de son PIB au quatrième trimestre, avec les ventes de voitures mardi, puis les commandes industrielles jeudi et la production industrielle vendredi.

Côté valeurs, les constructeurs Volkswagen (-1,71% à 150,68 euros), BMW (-0,66% à 75,16 euros) et Daimler (-1,19% à 51,33 euros) essuient des prises de bénéfices après avoir été les principaux bénéficiaires du rebond de la veille, tant ils sont exposés aux sanctions commerciales entre Chine et Etats-Unis.

Par ailleurs, l'incertitude plane encore sur ce qui peut ressortir de la réunion mardi des patrons de l'automobile allemande avec des responsables américains à Washington.

Continental (-3,30% à 132,05 euros) était pénalisé par une étude défavorable de Jefferies, qui a abaissé sa recommandation à "conserver" avec un objectif de cours de 145 euros.

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