Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort a fini mardi en hausse, le Dax gagnant 0,71%, sur fond de signaux d'apaisements entre la Chine et les Etats-Unis, éloignant le spectre d'un bras de fer commercial.

L'indice vedette a gagné 92,20 points sur la séance pour finir à 13.169,92 points. Le MDax des valeurs moyennes a se son côté pris 0,58%, à 26.988,98 points.

Le Dax était aussi porté par l'industriel Tyssenkrupp, qui s'est envolé (+9,55% à 23,62 euros) après des informations de presse sur une montée au capital imminente du fonds d'investissement activiste américain Elliot, avec notamment le but de remplacer le PDG du groupe, Heinrich Hiesinger.

"La fonds de l'investisseur activiste Paul Singer devrait dépasser le seuil de notification obligatoire de 3% ou 5% dans les prochaines semaines", a indiqué l'agence Bloomberg, citant des sources proches des discussions.

Joint par l'AFP, le groupe Allemand n'a pas souhaité faire de commentaire.

Les investisseurs ont également réagi positivement à l'annonce de la Chine, premier marché automobile mondial, de réduire dans moins de deux mois ses droits de douane sur les voitures, un nouveau signe de détente dans les tensions commerciales qui ont opposé ces derniers mois Pékin et Washington.

Les constructeurs automobiles allemands, qui importent en Chine par an près de 500.000 voitures, dont une grande partie de modèles haut-de-gamme, pourraient particulièrement profiter de ces nouveaux tarifs douaniers.

Les trois grands groupes du secteur étaient recherchés: BMW a progressé de 2,55% à 90,83 euros; Volkswagen a pris 2,02% à 176,60 euros; et Daimler a fini en hausse de 1,45% à 68,38 euros.

L'euro faible, qui valait 1,18 dollars vers 16H00 GMT, profitait lui aussi aux valeurs exportatrices allemandes.

Deutsche Post a fini en hausse de 0,53% à 34,23 euros après une note d'UBS recommandant d'acheter le titre et relevant le cours cible de 38,50 à 39,30 euros.

Dans les prochains jours, les investisseurs suivront de près la situation politique en Italie, où la coalition anti-européenne qui se met en place ne cache pas ses intentions de pratiquer une politique de relance en laissant déraper le déficit public et la dette, au risque de provoquer une crise de l'euro.

afp/rp