Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort a fini jeudi en baisse, le Dax cédant 0,69%, dans un marché pénalisé par un regain des craintes sur la santé de l'économie américaine.

L'indice vedette a reculé de 77,43 points pour finir à 11.089,79 points. Le MDax des valeurs moyennes a de son côté pris 0,35%, à 23.929,42 points.

La place Francfortoise a été plombée, comme Wall Street, par la plus forte chute mensuelle (-1,2%) des ventes au détail aux Etats-Unis en dix ans.

Les données de décembre ont déçu les analystes, qui espéraient une légère progression de 0,2% pour cet indicateur qui reflète en partie l'allant de la consommation aux Etats-Unis.

"C'était une très grande déception et la confirmation que la conjoncture américaine décélère", commente Jochen Stanzl, analyste chez CMC Markets.

Cette donnée a "ravivé les craintes des investisseurs" sur l'économie outre-Atlantique, explique M. Stanzl, rappelant également les incertitudes concernant la croissance européenne alors que l'économie allemande a stagné au quatrième trimestre 2018.

S'y ajoute le fait que "si une résolution du conflit commercial sino-américain semble possible, le conflit entre les Etats-Unis et l'Union européenne persiste", selon l'expert.

Côté valeurs, en haut de tableau du Dax, Wirecard a gagné 5,54% à 102,25 euros. Le prestataire de paiement rattrape ainsi timidement son retard après de lourdes pertes subies depuis bientôt deux semaines au fil de révélations du Financial Times sur une prétendue fraude comptable au sein de l'entreprise, toujours démenties par cette dernière.

Deutsche Börse a fini en queue de l'indice, dévissant de 3,20% à 110,25 euros. L'opérateur de la Bourse de Francfort a annoncé mardi soir avoir dégagé un résultat net part du groupe de 824 millions d'euros en 2018, légèrement inférieur à 2017, et proposé un dividende en hausse de 10%, à 2,70 euros par action. Mais sa prévision prudente pour 2019 a déçu les investisseurs.

Sur le MDax, Commerzbank a terminé en progression de 1,51% à 6,32 euros. La deuxième banque privée allemande a publié un bénéfice net part du groupe de 865 millions d'euros pour 2018, multiplié par près de sept sur un an grâce à de nouveaux gains de clientèle et en l'absence de nouvelles dépenses de restructuration. Le bénéfice opérationnel (Ebit) a lui doublé sur un an, s'élevant à 240 millions d'euros au quatrième trimestre.

Au sein de ce même indice, Airbus a terminé en hausse de 3,35% à 107,42 euros, profitant de l'annonce de l'arrêt de la production de son vaisseau amiral A380.

Puma a terminé en bas du MDax (-6,33% à 451,00 euros). L'équipementier sportif a fait état d'un bénéfice net en solide hausse de 38,5% en 2018, à 187,4 millions d'euros, mais en dessous des attentes des analystes. Le résultat opérationnel a également progressé à 337,4 million euros, mais est resté inférieur à la fourchette de 395 à 415 millions d'euros annoncée par l'entreprise à l'automne, en raison de fortes dépenses de marketing.

ys/nas