LONDRES, 30 novembre (Reuters) - La Première ministre britannique Theresa May va déclarer vendredi devant les dirigeants des pays membres du G20, réunis en sommet à Buenos Aires, que l'accord de Brexit qu'elle a conclu avec l'Union européenne aura des conséquences positives pour l'économie mondiale.

Les dirigeants des Vingt-Sept ont validé dimanche l'accord sur la sortie de la Grande-Bretagne de l'UE, avalisant à la fois un traité de quelque 600 pages fixant les conditions de la séparation le 29 mars prochain et une déclaration politique de 26 pages sur les relations commerciales qui entreront en vigueur à l'issue d'une période de transition de deux à quatre ans.

Depuis, le gouvernement britannique multiplie les mises en garde sur les risques d'un Brexit sans accord, en amont des débats qui s'annoncent houleux au Parlement britannique avant le vote du 11 décembre.

"Notre relation avec l'UE va demeurer étroite, avec une zone de libre-échange sans droits de douane ni quotas (...) Les sociétés internationales qui ont investi dans la production britannique ou utilisent des bases européennes pour approvisionner le marché britannique vont profiter de cet accord", dira Theresa May lors de son discours, selon des extraits diffusés par ses services.

La Première ministre britannique va souligner la liberté dont Londres bénéficiera pour sceller de nouveaux accords commerciaux.

"Pour la première fois depuis plus de quarante ans, le Royaume-Uni aura une politique commerciale indépendante. Nous jouerons un rôle actif dans le commerce international, travaillant avec nos amis - les anciens comme les nouveaux -, dont le président argentin Mauricio Macri et le président chilien Sebastian Pinera", va-t-elle déclarer.

La création d'un poste d'émissaire chargé des relations commerciales avec Buenos Aires devrait être annoncée après l'entretien bilatéral prévu entre Theresa May et l'hôte du G20, Mauricio Macri.

D'après un haut responsable britannique, Theresa May profitera aussi de son discours pour appeler à une réforme de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), demandant plus de transparence et une modification du processus de règlement des conflits. (Kylie MacLellan; Jean Terzian pour le service français)