LONDRES, 25 mai (Reuters) - Dominic Cummings, le conseiller spécial du Premier ministre britannique Boris Johnson, a exclu lundi de démissionner face aux remous provoqués par sa décision de parcourir il y a deux mois 400 km de Londres au nord de l'Angleterre en dépit des mesures de confinement édictées par les autorités contre le coronavirus.

"Non, je n'ai pas proposé de démissionner. Non, je ne l'ai pas envisagé, a déclaré Cummings à la presse, assis dans la roseraie de la résidence du chef du gouvernement, au 10, Downing Street, en estimant "s'est comporté de manière raisonnable" dans cette affaire, sans enfreindre les règles.

"Je ne regrette pas ce que j'ai fait", a assuré le conseiller de Boris Johnson.

Cummings, artisan de la victoire des partisans du Brexit lors du référendum de juin 2016 et souvent présenté comme l'éminence grise de Boris Johnson, s'est rendu fin mars chez ses parents, dans le comté de Durham, avec sa femme et son fils de quatre ans, qui présentaient des symptômes du Covid-19.

Il a expliqué qu'il avait voulu s'assurer que son fils serait convenablement pris en charge si lui-même tombait malade.

"Les circonstances étaient exceptionnelles et je pense que la réponse que j'ai apportée était la moins risquée pour toutes les personnes concernées si mon épouse et moi avions été tous les deux incapables de nous occuper de notre fils", a déclaré Dominic Cummings.

Des voix se sont élevées jusqu'au sein du parti conservateur pour demander la démission du conseiller de Boris Johnson.

Le Premier ministre, déjà critiqué pour sa gestion de la pandémie qui a fait à ce jour quelque 43.000 morts au Royaume-Uni, a pris dimanche soir la défense de son collaborateur. (Estelle Shirbon, Elizabeth Piper, version française Jean-Stéphane Brosse)