LONDRES, 11 juillet (Reuters) - Boris Johnson s'est efforcé jeudi de rassurer le corps diplomatique, au lendemain de la démission de l'ambassadeur britannique à Washington, et a promis de se montrer ferme à l'égard de Donald Trump s'il accède aux fonctions de chef du gouvernement.

Le favori de la course à la succession de Theresa May a refusé d'exprimer son soutien au diplomate après la divulgation ce week-end de câbles diplomatiques dans lesquels il juge la présidence américaine "inepte" et "dysfonctionnelle".

Nommément visé dans ces notes, Donald Trump a annoncé lundi qu'il ne travaillerait plus avec l'ambassadeur Kim Darroch, qui a finalement renoncé à ses fonctions mercredi.

Alan Duncan, secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères, a alors reproché à Boris Johnson d'avoir "jeté un diplomate fantastique sous les roues du bus pour servir ses propres intérêts".

"Je défendrai nos fantastiques diplomates à travers le monde", a promis jeudi l'ancien maire de Londres, lors d'un meeting de campagne.

Les relations avec les Etats-Unis sont "le fait stratégique le plus important de notre temps", a-t-il souligné, ajoutant toutefois que cela ne l'empêcherait pas de faire, si nécessaire, des reproches à Donald Trump, comme il l'a déjà fait.

"Je l'ai critiqué en tant que ministre des Affaires étrangères. Au Royaume-Uni, nous ne partageons pas la position des Etats-Unis sur le réchauffement de la planète (ni) leur approche de l'accord sur le programme nucléaire iranien. Nous avons été très solides et continuerons à l'être avec les Etats-Unis", a ajouté Boris Johnson. (Kate Holton, Jean-Philippe Lefief pour le service français)