Londres (awp/afp) - La hausse des prix à la consommation au Royaume-Uni s'est maintenue à 2,0% en juin sur un an, a annoncé mercredi l'Office des statistiques nationales (ONS), un niveau modéré qui permet au pouvoir d'achat des ménages d'augmenter.

En juin, le rythme annuel de hausse des prix est resté identique à celui de mai. Les prix alimentaires ont augmenté plus vite et ceux des vêtements ont diminué de façon moins marquée qu'en mai, ce qui a soutenu l'inflation. En revanche, les prix de l'essence, du gaz et de l'électricité ont augmenté moins vite.

"C'est plutôt une bonne nouvelle pour le pouvoir d'achat des consommateurs, qui a bénéficié déjà d'une hausse des salaires au mois de mai", a commenté Howard Archer, économiste à l'EY Item Club.

Les salaires dans le pays (primes comprises) ont progressé en moyenne de 3,4% pendant la période de mars à mai sur un an, d'après des données publiées mardi par l'ONS. L'institut avait estimé alors que le pouvoir d'achat des ménages avait progressé de 1,4% pendant cette période, le rythme de hausse des salaires étant bien plus rapide que l'inflation.

Avec une inflation maintenue dans des eaux plutôt calmes en juin, le portefeuille des ménages pourrait donc continuer de bien se porter.

En outre, ces 2,0% correspondent exactement au niveau de hausse des prix souhaité par la Banque d'Angleterre (BoE) pour encourager l'activité économique sans risquer la surchauffe. La BoE pourrait donc être tentée de conserver son taux directeur à un niveau réduit.

"Au vu des éléments à notre connaissance aujourd'hui, il est très probable que la Banque d'Angleterre conserve ses taux à 0,75% pour le reste de 2019 et encore un moment en 2020", a jugé M. Archer.

Tout cela est bienvenu pour une économie britannique aux prises avec une prudence des entreprises à investir face aux incertitudes du Brexit, désormais prévu le 31 octobre après avoir été reporté.

Le Brexit - s'il a bien lieu fin octobre - conditionnera nettement l'évolution de l'économie britannique et donc l'attitude de la BoE toutefois.

Le risque d'un Brexit sans accord entre le Royaume-Uni et l'UE - hantise des milieux d'affaires - s'est accru dernièrement, à mesure que Boris Johnson se démarque comme le grand favori pour devenir Premier ministre à la place de Theresa May à partir de la semaine prochaine.

afp/buc