PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes sont attendues en hausse vendredi à l'ouverture après les annonces sans grande surprise de la Banque centrale européenne, qui maintient un soutien monétaire accru, et dans l'attente de la publication dans la matinée d'indices PMI sur l'activité du secteur privé.

D'après les contrats à terme, le CAC 40 parisien devrait prendre 0,47% à l'ouverture, le Dax à Francfort gagnerait 0,35%, le FTSE à Londres 0,4% et l'EuroStoxx 50 0,4%.

Hormis le Footsie, plombé par les résultats d'Unilever, les indices boursiers européens ont fini en hausse jeudi après que la BCE s'est engagée à maintenir des taux bas pour une période prolongée et à soutenir l'économie jusqu'à ce que l'inflation se stabilise durablement à 2% alors que le variant Delta représente un risque pour la reprise de la zone euro.

"C'était un peu comme un vieux vin dans une nouvelle bouteille, la communication a quelque peu changé, mais en termes de substance, la BCE reste très accommodante, mettant un terme à toute spéculation sur le 'tapering'", a déclaré Carsten Brzeski, responsable mondial de la macroéconomie chez ING.

François Villeroy de Galhau, membre du conseil des gouverneurs de l'institution, a précisé ce vendredi que la BCE réfléchirait à l'automne sur ses programmes d'achats de titres sur les marchés, qu'elle n'a pas modifiés jeudi.

Les investisseurs pourraient réagir aux premiers résultats des enquêtes auprès des directeurs d'achat (PMI) sur l'activité dans les économies européennes au mois de juillet, qui tomberont dans la matinée.

LES VALEURS A SUIVRE :

A WALL STREET

Les contrats à terme sur les indices de référence signalent pour l'instant une ouverture en hausse modérée.

Jeudi, la Bourse de New York a fini en légère hausse alors que les investisseurs se sont à nouveau tournés vers les valeurs à forte croissance après la publication de données économiques ternes et de résultats trimestriels mitigés. [.NFR]

Le Dow Jones a gagné 0,07% à 34.823,35 points, le S&P-500 a pris 0,20% à 4.367,48 points et le Nasdaq Composite, porté par les géants du numérique, a avancé de 0,36% à 14.684,60 points.

Au niveau macroéconomique, les inscriptions hebdomadaires au chômage ont augmenté contrairement aux attentes la semaine dernière pour atteindre un pic de deux mois, ce qui montre que la reprise de l'emploi reste contrariée par la pandémie.

Côté valeurs, le laboratoire Biogen a gagné 1,05% après avoir relevé sa prévision de bénéfice annuel.

Les compagnies aériennes American Airlines (-1,1%) et Southwest Airlines (-3,5%) et le fabricant de puces électroniques Texas Instruments (-5,3%) ont décliné après leurs résultats.

Après la clôture, Intel perdait près de 3% après avoir publié un objectif annuel de chiffre d'affaires supérieur aux attentes mais qui suggère une fin d'année difficile.

EN ASIE

Les marchés chinois reculent sur des prises de bénéfices d'investisseurs étrangers. L'indice Hang Seng de Hong Kong abandonne 1,06% et le CSI 300 de Chine continentale 1,12%.

La Bourse de Tokyo est fermée pour un jour férié.

TAUX

Les annonces de la BCE ont fait reculer les rendements des emprunts d'Etat de la zone euro jeudi. Celui du Bund allemand à dix ans a fini la journée à -0,421%, en baisse de plus de deux points de base.

Dans les premiers échanges ce vendredi, il reprend moins d'un point de base à -0,412%.

"Il y a eu une certaine déception du fait de l'absence de détail sur le programme d'achats d'urgence en cas de pandémie mais la perception générale est que la 'forward guidance' était du côté des colombes, d'où la réaction du marché jeudi", a déclaré Daniel Lenz chez DZ Bank.

Sur le marché américain, le rendement à dix ans gagne 1,5 point à 1,2813%.

CHANGES

Le dollar grappille 0,05% contre un panier de devises internationales. L'euro est stable à 1,1771, après avoir cédé environ 0,2% la veille.

PÉTROLE

Les cours du pétrole sont repassés dans le rouge mais devraient conclure la semaine sur note stable, tiraillés entre les craintes liées au coronavirus et les espoirs d'un redressement de la demande.

Le baril de Brent perd 0,3% à 73,57 dollars et le brut léger américain cède 0,28% à 71,71 dollars.

(Reportage Laetitia Volga, édité par Bertrand Boucey)

par Laetitia Volga