Paris (awp/afp) - Le premier groupe coopératif français InVivo a signé mercredi un accord de distribution et de codéveloppement avec l'italien Valagro, spécialiste des biostimulants, utilisés en culture pour éviter le recours aux produits chimiques.

"InVivo distribuera auprès du marché français des solutions biostimulantes produites par Valagro (...) conçues pour améliorer la productivité et la qualité des cultures. Ces biostimulants valorisent également la teneur et les qualités nutritionnelles des grandes cultures et des différentes variétés de vignes françaises", écrit le groupe dans un communiqué.

Ce partenariat dans les biostimulants, sortes de "compléments alimentaires" qui stimulent les défenses naturelles des cultures, s'inscrit dans la volonté d'InVivo d'"investir dans les métiers du futur", selon son directeur général Thierry Blandinières, qui a affirmé mercredi, devant la presse, son souhait de "trouver des solutions pour produire plus et mieux demain".

En février dernier, InVivo avait racheté au groupe suisse Syngenta sa filiale de produits de biocontrôle (des alternatives naturelles aux pesticides), Bioline.

Au terme d'un an de discussions avec Valagro, l'accord signé mercredi ouvre la voie à la distribution par InVivo des produits de Valagro sur le marché français.

Pour Benoît Genot, responsable du marketing de Valagro, l'utilisation de biostimulants s'avère plus pointue que celle de phytosanitaires classiques, en raison des "interactions multiples entre le produit et la cible".

Cela passe par un gros effort de formation vers les 2000 techniciens agricoles qui travaillent pour InVivo.

Certaines solutions de Valagro qui existent déjà, auraient pu être appliquées aux parcelles de blé touchées par la météo maussade du printemps dernier, selon M. Genot.

Les deux partenaires espèrent commercialiser dès 2017 des produits Valagro sur le marché français pour les grandes cultures et pour la vigne.

Le groupe italien investit plus de 4% de son chiffre d'affaire annuel dans son service de recherche et développement pour développer de nouvelles solutions.

"Notre stratégie aujourd'hui, c'est créer des alliances", a déclaré M. Blandinières, qui ne ferme pas la porte à d'autres acquisitions pour InVivo.

Le groupe avait annoncé fin janvier avoir levé 800 millions d'euros via un crédit syndiqué et un emprunt obligataire, pour financer son plan stratégique qui vise à doubler de taille en dix ans.

afp/buc