NOUVELLE BAISSE DE LA MOBILISATION DES "GILETS JAUNES"

PARIS - Plus de 40.000 "Gilets jaunes" ont participé au 14e samedi consécutif de mobilisation en France, émaillé d'incidents épisodiques mais sans éruptions de violence comme celles du mois de décembre, trois mois quasiment jour pour jour après le début de ce mouvement désormais en quête d'un nouveau souffle.

Le ministère de l'Intérieur a dénombré 41.500 manifestants dans tout le pays, soit 10.000 de moins que le 9 février et près de 20.000 de moins qu'il y a deux semaines.

Les "Gilets jaunes" contestent les chiffres officiels, qu'ils jugent inférieurs au niveau réel de la mobilisation.

Les autorités ont noté un tassement de la participation dans plusieurs grandes villes, notamment à Lyon où le cortège a rassemblé moins de 1.000 personnes, contre plus de 4.000 la semaine dernière.

A Paris, ils étaient 5.000, contre 4.000 lors du 13e épisode de mobilisation, selon le ministère de l'Intérieur.

A partir du milieu d'après-midi, des échauffourées, sans commune mesure avec les images de chaos du 1er décembre, ont éclaté entre forces de l'ordre et manifestants, notamment sur l'esplanade des Invalides et aux abords des Champs-Elysées.

Le philosophe Alain Finkielkraut, qui a croisé la route d'un cortège parisien, a par ailleurs essuyé des insultes telles que "sale sioniste de m..." et "sale raciste". Le gouvernement a exprimé son indignation et son soutien à l'intellectuel par la voix de son porte-parole, Benjamin Griveaux, et du ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner.

LE SOUTIEN AUX "GILETS JAUNES" CONTINUE À S'EFFRITER PARIS - Seuls 50% des Français expriment leur soutien ou de la sympathie pour les "Gilets jaunes", selon un sondage de l'institut Ifop, qui n'avait jamais mesuré un niveau si faible d'approbation depuis le début du mouvement, il y a trois mois jours pour jour.

D'après cette enquête réalisée pour le Journal du dimanche, plus d'un tiers des personnes interrogées (34%) se déclarent désormais opposées ou hostiles aux manifestants et 16% y sont indifférents.

Lors de la précédente enquête de l'Ifop, réalisée au début du mois, 55% des sondés approuvaient le mouvement et 29% le blâmaient.

Pour la première fois, une majorité de Français (52%) souhaitent par ailleurs que les "Gilets jaunes" cessent leur mouvement et seuls 38% jugent qu'ils doivent poursuivre leurs actions - 10% ne se prononcent pas.

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TRUMP DEMANDE À L'UE DE RAPATRIER DES CENTAINES DE COMBATTANTS DE L'EI

WASHINGTON - Donald Trump a exhorté samedi soir ses alliés européens à "reprendre" des centaines de combattants du groupe Etat islamique (EI) capturés en Syrie et de les traduire en justice.

"Les Etats-Unis demandent au Royaume-Uni, à la France, à l'Allemagne et aux autres alliés européens de reprendre plus de 800 combattants de l'EI que nous avons capturés en Syrie et de les traduire en justice", écrit-il sur Twitter.

"Le califat est sur le point de tomber. L'alternative n'est pas bonne, car nous serons obligés de les relâcher (...)", poursuit-il.

Les Forces démocratiques syriennes (FDS), alliance arabo-kurde en lutte contre l'EI, étaient proches de la victoire samedi contre les djihadistes retranchés dans leur réduit de Baghouz dans l'est de la Syrie, a déclaré le commandant de l'offensive.

Les combattants de l'EI tiennent encore quelques poches de résistance dans le centre désertique de la Syrie mais la plupart sont entrés dans la clandestinité dans des villes irakiennes et demeurent capables de lancer des attaques meurtrières même s'ils ne contrôlent plus aucun territoire.

Le sort de ces combattants et de leurs familles constituent un casse-tête pour les gouvernements étrangers, peu étant enclins à rapatrier des individus qui ont prêté allégeance à une groupe ayant juré la destruction de leurs pays d'origine.

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MAY DE NOUVEAU À BRUXELLES LA SEMAINE PROCHAINE POUR VOIR JUNCKER

LONDRES - La Première ministre britannique Theresa May se rendra de nouveau à Bruxelles la semaine prochaine pour y rencontrer le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a annoncé samedi soir son cabinet, après un nouveau revers infligé par la Chambre des communes.

Son cabinet n'a pas avancé de date précise pour la rencontre mais a affirmé que May avait l'intention de discuter avec les dirigeants des 27 Etats membres de l'Union européenne.

Lundi, le ministre du Brexit Stephen Barclay va poursuivre les négociations avec Michel Barnier, le négociateur en chef des Européen.

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ESPAGNE-LE PSOE EN TÊTE D'UN SONDAGE, PAS DE MAJORITÉ EN VUE MADRID - Les socialistes du PSOE arrivent en tête d'un sondage publié samedi par le quotidien El Periodico, une avance toutefois insuffisante pour leur laisser entrevoir une majorité au Parlement.

Le président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, a annoncé vendredi que des élections législatives anticipées seraient organisées le 28 avril prochain quelques jours après avoir échoué à faire adopter son projet de budget.

L'enquête d'opinion, réalisée par l'institut Gesop, accorde de 115 à 117 sièges aux socialistes alors que la majorité absolue se situe à 176.

Les conservateurs du Parti populaire sont quant à eux crédités de 75 à 77 sièges, devant les centristes de Ciudadanos (44 à 47 sièges) eux-mêmes talonnés par le parti d'extrême droite Vox (43 à 46 sièges).

A BARCELONE, près de 200.000 personnes ont défilé samedi dans les rues pour soutenir la cause indépendantiste et dénoncer l'incarcération de certains de leurs dirigeants, actuellement jugés à Madrid pour avoir organisé en 2017 un référendum d'autodétermination.

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LA HAUSSE DES TAUX DÉPENDRA DE LA DURÉE DU RALENTISSEMENT - VILLEROY

PARIS - Le moment où la Banque centrale européenne (BCE) pourrait décider d'un premier relèvement des taux d'intérêt depuis la crise de 2008 dépendra de la durée du ralentissement économique à l'oeuvre dans la zone euro, déclare le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, dans un entretien au quotidien El Pais de dimanche.

La BCE a fait connaître son intention de maintenir ses taux directeurs à leur niveau historiquement bas au moins jusqu'à l'été mais le ralentissement économique a conduit les marchés à s'interroger sur ce calendrier.

"La question-clé sera de savoir si le ralentissement est temporaire, avec un rebond dans le courant de l'année, ou s'il est plus durable", déclare le gouverneur au quotidien espagnol qui lui demandait si le ralentissement remettait en cause la probabilité de voir les taux d'intérêt remonter après l'été.

Il souligne que la BCE peut être "extrêmement efficace" avec son "trio" d'instruments financiers (taux d'intérêt, gestion du bilan et instruments de liquidité).

"Nous serons pragmatiques en utilisant ce trio", dit-il.