Bruxelles devrait lancer une procédure contre l'Italie

BRUXELLES - La Commission européenne devrait prendre aujourd'hui une première mesure disciplinaire contre l'Italie au sujet de son projet de budget 2019, a-t-on appris auprès de trois hauts fonctionnaires au fait du dossier, après le refus de Rome de prendre en compte les objections de Bruxelles.

Le gouvernement de Giuseppe Conte a en effet de nouveau soumis la semaine dernière un projet de loi de finances intégrant les prévisions de déficit que la Commission avait pourtant rejetées en octobre en jugeant qu'elles contrevenaient aux règles du Pacte de stabilité.

Le vice-président du Conseil italien, Luigi di Maio, a déclaré hier que Rome pouvait trouver avec Bruxelles une solution pour le budget 2019 mais qu'il ne fallait pas toucher à ses principales dispositions.

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Renault remplace temporairement Carlos Ghosn

PARIS/TOKYO - Renault a confié hier soir les rênes du groupe au losange à un tandem composé de l'administrateur référent Philippe Lagayette, qui assurera la présidence du conseil d'administration, et du directeur général adjoint Thierry Bolloré, promu directeur général délégué.

Le conseil d'administration du constructeur automobile, ébranlé par l'arrestation de Carlos Ghosn au Japon, n'a en revanche pas voulu destituer officiellement ce dernier de ses fonctions de PDG.

S'il reste PDG, Carlos Ghosn, arrêté lundi sur des accusations de fraude fiscale et d'utilisation à des fins personnelles de fonds de Nissan et qui pourrait rester incarcéré près de trois semaines, ne peut plus présider le conseil, une tâche que Renault a donc confiée à Philippe Lagayette.

Le parquet japonais envisage des poursuites contre Nissan

TOKYO - Le parquet national japonais envisage d'engager des poursuites contre Nissan après l'arrestation de son président Carlos Ghosn pour des malversations présumées, rapporte aujourd'hui le journal Asahi.

D'après le journal, citant des sources non-identifiées, le parquet envisage de rassembler des éléments de preuves contre Nissan, estimant que le groupe automobile porte une part de responsabilité dans cette affaire.

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Brexit-May se rend à Bruxelles pour voir Juncker

LONDRES - La Première ministre britannique, Theresa May, se rend aujourd'hui à Bruxelles pour y rencontrer le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, dans le cadre des discussions en cours sur l'avenir des relations entre l'Union européenne et le Royaume-Uni après le Brexit.

Selon le porte-parole de la Première ministre britannique, Theresa May et Jean-Claude Juncker poursuivront les discussions à ce sujet mais ne devraient pas mettre au point la version définitive de la déclaration sur les relations futures entre Londres et Bruxelles.

Hier, Theresa May a tenté de convaincre les Ecossais en expliquant à la Première ministre écossaise Nicola Sturgeon que le projet d'accord sur le Brexit négocié avec l'UE était valable pour toutes les composantes du Royaume-Uni et qu'il répondait aux attentes exprimées lors du référendum de 2016.

LE POINT sur les négociations du Brexit:

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Khashoggi-Trump exclut la fermeté à l'égard de Ryad

WASHINGTON - Donald Trump a déclaré hier vouloir rester un "partenaire fiable" de l'Arabie saoudite tout en admettant que son prince héritier Mohamed ben Salman pourrait avoir été au courant du projet d'assassinat contre l'opposant Jamal Khashoggi, tué le mois dernier au consulat saoudien d'Istanbul.

Le président américain a expliqué devant la presse qu'il n'entendait pas annuler les contrats d'armements conclus avec le royaume wahhabite, malgré les appels en ce sens de parlementaires démocrates et républicains, soulignant l'importance de Ryad dans la préservation des intérêts américains au Moyen-Orient et de la stabilité dans la région.

Il a affirmé ne pas vouloir prendre le risque de détruire l'économie mondiale en faisant preuve de fermeté à l'égard de l'Arabie saoudite, expliquant que cette dernière aidait les Etats-Unis à maintenir les prix du pétrole à un bas niveau.

WASHINGTON/ANKARA - La Turquie n'est pas satisfaite par le niveau de coopération de l'Arabie saoudite dans l'enquête sur l'assassinat de Jamal Khashoggi et pourrait demander une intervention des Nations unies, a déclaré hier le ministre turc des Affaires étrangères.

Mevlut Cavusoglu s'exprimait après une entrevue avec le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo à Washington au cours de laquelle il a fait état des dernières informations recueillies par son pays dans cette affaire. |nL8N1XW039]

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Ivanka Trump rattrapée par une affaire de mails privés

WASHINGTON - Les démocrates ont réclamé hier une enquête sur l'utilisation par Ivanka Trump, fille de Donald Trump et conseillère à la Maison blanche, d'un compte personnel de messagerie électronique pour des affaires d'Etat.

Selon le Washington Post, qui a révélé l'information lundi soir, un examen des messages d'Ivanka Trump par la Maison blanche, à la demande de l'association American Oversight, a montré que cette dernière avait utilisé son compte personnel de messagerie une centaine de fois en 2017 pour contacter d'autres responsables de l'administration.

L'utilisation d'un compte personnel pour des affaires publiques est susceptible d'enfreindre une législation exigeant la sauvegarde de toutes les archives présidentielles.

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Pas de manifestations "Gilets jaunes" à la Concorde

PARIS - Si les "Gilets jaunes" veulent de nouveau manifester à Paris samedi, il devront déclarer leur action à la préfecture de police mais certains lieux de la capitale, comme la place de la Concorde leur seront interdits, a prévenu hier le secrétaire d'Etat à l'Intérieur.

Dans un entretien à BFM TV, Laurent Nuñez a déploré que le gouvernement n'ait pour l'instant aucun interlocuteur parmi les "Gilets jaunes" pour parler de cette manifestation.

Après quatre jours d'une mobilisation contre la hausse des prix des carburants marquée par des éruptions de violence, le gouvernement a durci le ton hier envers les "Gilets jaunes" et accusé l'opposition d'attiser la colère populaire.

Emmanuel Macron, en déplacement en Belgique, a prôné "dialogue" et "explication" sans laisser entendre que d'autres mesures pourraient être envisagées pour répondre aux revendications des manifestants.

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France-Adoption des textes sur les fausses informations

PARIS - Les députés français ont définitivement adopté hier deux textes relatifs à la "manipulation de l'information" censés contrer la diffusion de fausses nouvelles en période électorale, appelés à entrer en vigueur avant les élections européennes de mai 2019.

Les deux propositions de loi - l'une organique touchant à l'organisation des pouvoirs publics et l'autre ordinaire - introduisent la possibilité d'engager une procédure en référé, sous 48h, pour suspendre la diffusion d'une "fausse information" dans les trois mois précédant un scrutin national (présidentielle, législatives, sénatoriales, européennes).

Présentés à la demande d'Emmanuel Macron, qui estime avoir été victime de "fake news" pendant la campagne présidentielle, les textes sont dénoncés par l'opposition qui les juge au mieux inutiles, au pire dangereux pour la liberté d'expression.

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Enquête ouverte sur les dons reçus par LaRem

PARIS - Le parquet de Paris a ouvert hier une enquête préliminaire pour faire la lumière sur l'origine de 144.000 euros de dons reçus en 2017 par La République en marche (LaRem), le parti d'Emmanuel Macron, a-t-on appris de source judiciaire.

C'est un signalement de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques, daté du 12 novembre, qui a justifié l'ouverture de cette procédure, précise-t-on de même source, confirmant une information d'Europe 1.

En examinant les justificatifs de recettes remis par l'association du financement de LaRem, la Commission n'a pu retracer la provenance de dons effectués par chèques, virements et paiements électroniques.