LA JUSTICE AUTORISE LA SORTIE DU FILM "GRÂCE À DIEU"

PARIS - Le tribunal de Paris a autorisé lundi la sortie du film "Grâce à Dieu" du réalisateur François Ozon, inspiré du combat mené par les victimes lyonnaises du prêtre Bernard Preynat, poursuivi pour pédophilie.

"Grâce à Dieu" raconte la naissance de l'association de victimes "La Parole libérée", fondée à Lyon en 2015 par d'anciens scouts abusés par ce prêtre. Au total, l'association recense près de 85 victimes de Bernard Preynat.

Le film a reçu samedi le Grand prix du jury du festival de Berlin, est l'objet de deux actions en justice visant à faire annuler ou reporter sa sortie programmée mercredi.

Il a été assigné en référé par les avocats du père Preynat, au nom de la présomption d’innocence de leur client quelques mois avant son procès. Une autre procédure émane de Régine Maire, une psychologue bénévole du diocèse de Lyon, qui réclame que son nom soit retiré du film. L'audience a eu lieu lundi matin à Lyon, le jugement sera rendu mardi.

DEUXIÈME PLAINTE CONTRE LE REPRÉSENTANT DU PAPE EN FRANCE

PARIS - Le représentant du pape en France, déjà visé par une plainte pour agression sexuelle, fait l'objet d'une deuxième procédure pour des agissements similaires qui se seraient produits en janvier 2018.

Cette deuxième plainte contre le nonce apostolique auprès de la République française, Mgr Luigi Ventura, 74 ans, vient s'ajouter à celle qui a justifié l'ouverture d'une enquête par le parquet de Paris, le 24 janvier dernier.

Le Monde a publié le témoignage du plaignant, Benjamin G., qui dit avoir subi des attouchements aux fesses lors de la cérémonie des voeux de la maire, Anne Hidalgo, aux autorités civiles, diplomatiques et religieuses. Il a décrit "un geste d'expert, plein d'assurance, couplé avec un grand sourire décontracté, comme s'il s'agissait de quelque chose de normal".

Le Vatican réunira en fin de semaine des évêques venus du monde entier pour une grande conférence consacrée aux moyens de lutter contre les abus sexuels au sein de l'Eglise, une initiative jugée par ses détracteurs trop tardive et trop limitée.

Cette réunion sans précédent, qui s'ouvrira jeudi et s'achèvera dimanche, portera sur la "prévention des abus contre les mineurs et les adultes vulnérables", alors que l'Eglise cherche encore une réponse concertée et coordonnée à une crise qui a éclaté il y a plus de deux décennies.

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DJIHADISTES

L'EUROPE TEMPORISE FACE AUX PRESSIONS DE TRUMP ET DES KURDES

BEYROUTH/BRUXELLES - La France, l'Allemagne et d'autres pays européens ont temporisé lundi face aux pressions de Donald Trump et des Kurdes syriens qui les exhortent à organiser le rapatriement collectif de leurs djihadistes capturés en Syrie.

Ces détenus sont une "bombe à retardement" et les pays dont ils sont originaires doivent en assumer la responsabilité, a averti lundi un haut responsable de la région autonome kurde dans le nord de la Syrie tandis que samedi soir, Donald Trump a sommé ses alliés européens de les reprendre pour les traduire en justice. "L'alternative n'est pas bonne, car nous serons obligés de les relâcher", a prévenu le président américain.

Avec l'aide des Etats-Unis, les Forces démocratiques syriennes, dominées par les combattants kurdes, sont sur le point de réduire la dernière poche du groupe Etat islamique dans l'est de la Syrie.

Abdulkarim Omar, co-responsable des relations internationales du Rojava, a déclaré que les combattants de l'Etat islamique (EI) détenus par les Kurdes étaient pour l'instant au nombre d'environ 800, auxquels s'ajoutent quelque 700 femmes et 1.500 enfants dans des camps pour déplacés, mais que des dizaines d'autres détenus et leurs proches arrivent chaque jour.

"A ce stade, LA FRANCE ne répond pas aux injonctions et garde la politique qu'elle avait, c'est-à-dire un accueil au cas par cas", a répondu lundi la ministre de la Justice Nicole Belloubet sur France 2.

LES FDS DEMANDENT À LA COALITION DE LAISSER 1.500 HOMMES EN SYRIE

BASE AERIENNE DANS LE NORD-EST DE LA SYRIE - Le commandant des Forces démocratiques syriennes (FDS) a demandé lundi à la coalition anti-Etat islamique de maintenir un contingent de 1.000 à 1.500 hommes en Syrie pour l'aider à combattre les djihadistes.

Mazloum Kobani a également souhaité que les Etats-Unis renoncent à retirer totalement leurs troupes de Syrie, comme l'a annoncé Donald Trump il y a deux mois.

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BREXIT: SEPT DÉPUTÉS TRAVAILLISTES QUITTENT LE PARTI

LONDRES - Sept députés travaillistes en désaccord avec leur chef de file Jeremy Corbyn sur le Brexit et dans la lutte contre l'antisémitisme ont quitté leur parti lundi.

Parmi les membres de ce "Groupe indépendant" figurent Chuka Umunna, qui a été considéré comme un possible prétendant à la direction du Labour, et Luciana Berger, qui conteste l'attitude de son parti face à l'antisémitisme. Jeremy Corbyn a regretté leur décision.

Le groupe l'invitait depuis des semaines à changer de stratégie et à faire campagne pour un deuxième référendum sur l'adhésion à l'Union européenne. Ces départs pourraient en entraîner d'autres, a-t-on estimé de source proche du parti.

Les modifications juridiques de l'accord de sortie de l'Union européenne souhaitées par la Grande-Bretagne seront difficiles à obtenir, mais les dernières négociations avec Bruxelles ont été productives, a estimé par ailleurs David Lidington, ministre d’Etat au bureau du cabinet de Theresa May.

LE POINT sur les négociations du Brexit

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LE CENTRE EN ARBITRE DU PROCHAIN PARLEMENT EUROPÉEN-SONDAGE

STRASBOURG - Les deux principaux groupes du Parlement européen, le Parti populaire européen (PPE, centre-droit) et les Socialistes et démocrates (SD), perdraient des points au bénéfice de l’extrême droite et du centre, en position d'arbitre, aux élections européennes de mai, selon une étude du Parlement.

D'après cette analyse diffusée lundi et réalisée par la société Kantar Public à partir des sondages nationaux réalisés début février dans les 27 Etats membres, ni la droite, ni la gauche pro-européenne ne seront majoritaires et capables d’imposer leur candidat à la tête de la Commission européenne. ]

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MANIFESTATIONS MARDI EN FRANCE CONTRE L'ANTISÉMITISME

PARIS - Les grands partis politiques français ont annoncé leur participation mardi aux manifestations communes contre l'antisémitisme, à l'exception du Rassemblement national de Marine Le Pen, qui prévoit des initiatives distinctes "à haute portée symbolique".

Emmanuel Macron a pour sa part décliné lundi l'invitation du Parti socialiste, à l'origine de cet "appel à l'union"

Les faits antisémites ont augmenté de 74% l'an dernier, passant de 311 en 2017 à 541 en 2018, après deux années de baisse, selon le ministère de l'Intérieur.

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L'UE PROMET DE RÉAGIR SI TRUMP TAXE LES VOITURES EUROPÉENNES

BRUXELLES - L'Union européenne réagira rapidement si Donald Trump décide de relever les droits de douane sur les voitures importées de l'UE, a averti lundi la Commission européenne.

Le département américain du Commerce a remis dimanche au président un rapport sur la menace que représenterait le secteur automobile européen pour la sécurité nationale des Etats-Unis, une étape qui pourrait ouvrir la voie à l'instauration de droits de douane de 25% sur les véhicules et pièces détachées européennes vendues sur le marché américain.

Donald Trump dispose d'un délai de 90 jours pour décider de suivre ou non les recommandations de ce rapport confidentiel.

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NOUVELLE OFFRE DE PUNCH POUR LA REPRISE DE FORD-BLANQUEFORT

PARIS - Le groupe Punch devait soumettre ce lundi à Ford une nouvelle offre de reprise du site de Blanquefort, en Gironde, a annoncé le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire.

Ford a refusé le 13 décembre une première proposition du groupe belge, s'attirant une vive réplique de Bruno Le Maire qui avait dénoncé une "trahison".

La nouvelle proposition "nécessite qu’un accord soit trouvé dans les prochains jours", précise le ministère dans un communiqué diffusé après une rencontre avec des syndicats du groupe automobile américain et des élus locaux.