AU MOINS DEUX MORTS DANS UNE FUSILLADE À STRASBOURG

STRASBOURG - Une fusillade a fait deux morts mardi à Strasbourg, six blessés graves et six blessés légers dans le périmètre du célèbre marché de Noël de la capitale de l'Alsace, a déclaré la préfecture du Bas-Rhin dans un communiqué.

Selon des sources policières et proches de l'enquête, le bilan est de quatre ou cinq morts et l'auteur présumé, un homme de 29 ans fiché "S", est cerné dans le quartier du Neudorf où il s'est retranché.

Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, a annoncé devant l'Elysée qu'il se rendait sur place.

La section antiterroriste du parquet de Paris a décidé de se saisir des faits, a annoncé de son côté le parquet.

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MACRON CONVAINC L'OPINION, PAS TOUS LES "GILETS JAUNES"

PARIS - Une part croissante de Français souhaite l'arrêt du mouvement des "Gilets jaunes", qui se poursuivait mardi après les annonces du chef de l'Etat et en dépit des appels à la concertation de manifestants modérés, montrent deux sondages publiés mardi.

Plus de la moitié des sondés (54%) d'une enquête OpinionWay pour LCI souhaitent que le mouvement cesse, tout en continuant à soutenir les "Gilets jaunes" pour près de deux tiers d'entre eux(66%, en baisse de deux points de pourcentage par rapport à la précédente édition du sondage le 5-6 décembre).

Une courte moitié des personnes ayant regardé l'allocution présidentielle (49%) ont trouvé le chef de l'Etat convaincant.

Un second sondage réalisé par Odoxa pour Le Figaro et franceinfo conforte cette approbation des mesures, jugées "satisfaisantes" par 55% à 85% de Français. L'enquête fait état cependant d'une courte minorité de sondés (46%, en hausse de 12 points de pourcentage par rapport au 22 novembre) qui souhaitent la fin des "Gilets jaunes".

LA FRANCE LAISSE FILER LE DÉFICIT SANS DONNER DE CHIFFRE

PARIS - Contraint de revoir en catastrophe son projet de budget 2019 pour y intégrer les concessions d'Emmanuel Macron aux "Gilets jaunes", le gouvernement a renoncé à contenir le déficit public dans les limites européennes, sans précision à ce stade.

Le glissement du déficit au-delà des 3% du PIB, inéluctable après l'annonce par le chef de l'Etat de mesures notamment à destination des salariés au smic et de certains retraités - a été reconnu en creux par le ministre de l'Action et des Comptes publics Gérald Darmanin mardi.

"Le déficit public va se creuser par l'effet des annonces, notamment de baisse de fiscalité que propose le président", a-t-il dit aux sénateurs, qui s'apprêtaient à voter un projet de loi de finances pour 2019 déjà caduc, puisque les dernières annonces gouvernementales devront être incluses avant la nouvelle lecture à l'Assemblée, la semaine prochaine.

FRANCE-LES BANQUES N'AUGMENTERONT PAS LEURS TARIFS EN 2019

PARIS - Les banques françaises se sont engagées mardi, lors d'une réunion avec Emmanuel Macron, à ne pas augmenter les tarifs bancaires des particuliers en 2019 et à plafonner, de façon pérenne, les frais d'incidents bancaires pour les publics les plus fragiles, a annoncé l'Elysée.

Ce plafonnement à 25 euros par mois pourra bénéficier à 3,6 millions de personnes, a précisé la présidence française dans un communiqué. Ces deux engagements "représentent 500 à 600 millions de pouvoir d'achat redistribués au bénéfice des Français".

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HAUSSE DES SALAIRES DE 3,1% CHEZ TOTAL ET PRIME DE 1.500E

PARIS - Total a annoncé mardi soir qu'il proposerait une augmentation globale des rémunérations de 3,1% ainsi qu'une prime exceptionnelle de 1.500 euros à l'ensemble du personnel en France.

"Après une journée d'écoute et de débats et compte tenu des bons résultats de Total en 2018, nous proposons à nos organisations syndicales une enveloppe globale d'augmentation de +3,1% et une prime exceptionnelle de 1.500 euros pour tous nos salariés en France", a annoncé le PDG Patrick Pouyanné dans un tweet.

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LA MOBILISATION DES LYCÉENS NE FAIBLIT PAS EN FRANCE

PARIS - Quatre cent cinquante établissements étaient perturbés mardi par des lycéens dénonçant notamment les réformes du baccalauréat et de l'accès à l'université, un mouvement qui ne donne aucun signe de fléchissement après plus d'une semaine de mobilisation.

Selon le ministère de l'Education nationale, 60 lycées étaient entièrement bloqués en ce "mardi noir", tel que l'a baptisé le syndicat lycéen UNL.

Ces chiffres sont stables par rapport à lundi : 450 établissements, soit environ 10% des lycées de France, étaient alors perturbés, particulièrement dans les académies d'Aix-Marseille, Versailles et Créteil, et 50 complètement bloqués.

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BREXIT-POSSIBLE VOTE SUR LA CONFIANCE À THERESA MAY MERCREDI

LONDRES - Les députés conservateurs britanniques ont réuni le quota des 48 lettres nécessaires pour déposer une motion de défiance contre le gouvernement de Theresa May et un vote pourrait intervenir à la Chambre des communes dès mercredi soir, a annoncé un élu conservateur.

Graham Brady, le président du groupe conservateur à la Chambre des communes, a demandé à voir Theresa May mercredi après la séance hebdomadaire de questions au gouvernement, indique le service politique de la BBC.

Selon les règlements de la Chambre des communes, il faut que 15% des députés conservateurs, soit 48 sur 315, expriment par écrit leur volonté d'organiser un vote de défiance contre le chef du gouvernement pour que ce scrutin ait lieu.

L'UE PRÊTE À AIDER MAY MAIS PAS DE RENÉGOCIATION DU BREXIT

BRUXELLES - Le président du Conseil européen Donald Tusk a déclaré après une entrevue avec Theresa May que les Européens étaient prêts à soutenir la Première ministre britannique sur la question du Brexit mais que pour l'instant ils ne voyaient pas comment ils pouvaient l'aider.

"Longue et franche discussion avec la Première ministre Theresa May avant le sommet sur le Brexit. Clair que les 27 de l'UE veulent aider. La question est de savoir comment ?" écrit Donald Tusk dans un message sur Twitter.

Les dirigeants des Etats membres de l'UE doivent se retrouver en sommet jeudi et vendredi à Bruxelles pour discuter du divorce avec le Royaume-Uni. Ils excluent toute renégociation du projet d'accord.

LA FRANCE ORGANISE SA LÉGISLATION EN PRÉVISION DU BREXIT

PARIS - L'Assemblée nationale française a voté dans la nuit de lundi à mardi le projet de loi habilitant le gouvernement à prendre par ordonnances les mesures de préparation du retrait du Royaume-Uni de l'Union européenne censées faire face à toutes les éventualités, y compris un "Brexit" sans accord.

Dans ce contexte mouvant, le texte préparé à Paris vise notamment à protéger les Français ayant vécu au Royaume-Uni et revenant en France et les Britanniques se trouvant en France pour qu'ils ne se retrouvent pas brutalement en situation irrégulière.

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TRUMP PRÊT À PROVOQUER UN SHUTDOWN POUR FINANCER SON MUR

WASHINGTON - Donald Trump a dit qu'il serait ravi de bloquer le fonctionnement de l'administration fédérale américaine (shutdown) s'il n'obtenait pas du Congrès les crédits qu'il réclame pour construire un mur à la frontière avec le Mexique, l'une de ses promesses de campagne.

Le président américain a fait cette déclaration après une rencontre marquée par de vifs échanges verbaux, inhabituels en public, avec les dirigeants démocrates de la Chambre des représentants Nancy Pelosi et du Sénat Chuck Schumer à la Maison blanche.

Après la rencontre, Chuck Schumer a expliqué à la presse que Donald Trump réfléchit à deux options que les élus démocrates lui avaient exposées.

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LES USA ET LA CHINE DISCUTENT DU CALENDRIER DES NÉGOCIATIONS

PÉKIN - La Chine et les Etats-Unis ont discuté d'une feuille de route pour la prochaine étape de leurs négociations commerciales au cours d'une conversation téléphonique qui s'est tenue mardi, tandis que des informations de presse selon lesquelles Pékin envisageait de réduire ses droits de douanes sur les voitures américaines dopaient le secteur automobile en Bourse.

Le président américain Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping ont convenu le 1er décembre, lors d'un dîner à Buenos Aires, en marge du sommet du G20, de trouver un accord sur le commerce sous 90 jours.

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FRANCE-L'EMPLOI SALARIÉ EN HAUSSE DE 0,1% AU 3E TRIMESTRE

PARIS - L'emploi salarié en France, départements d'Outre-mer inclus, a continué de progresser modérément au troisième trimestre, affichant une hausse de 0,1% comme au trimestre précédent, selon les données publiées mardi par l'Insee.

Sur la période juillet-septembre, l'économie française a créé 15.000 emplois nets, dont 22.400 dans le privé (+0,1%) et en a parallèlement détruit 7.400 (-0,1%) dans la fonction publique.