MACRON, XI, MERKEL ET JUNCKER AFFICHENT DES CONVERGENCES

PARIS - Emmanuel Macron, Xi Jinping, Angela Merkel et Jean-Claude Juncker ont affiché mardi de larges convergences sur la nécessité de consolider le multilatéralisme, affaibli notamment par Donald Trump, et d'approfondir le partenariat entre l'Union européenne et la Chine malgré des divergences.

Le président français, qui recevait le président chinois, la chancelière allemande et le président de la Commission européenne à l'Elysée, a dit leur convergence sur "la nécessité de construire un multilatéralisme fort en termes de paix et de sécurité internationales". "Sur ce point, il y a un vrai travail conjoint entre la Chine et l'Union européenne", a-t-il ajouté lors d'une déclaration des dirigeants devant les journalistes.

Au moment où les Européens veulent des relations commerciales plus équilibrées avec la Chine, qui seront débattues lors du sommet UE-Chine le 9 avril, le président français a affirmé "la nécessité que le partenariat entre la Chine et l'Europe soit exemplaire de l'esprit de coopération qui est celui du multilatéralisme".

"Ce que nous voulons bâtir ensemble c'est un cadre multilatéral rénové, plus juste, plus équilibré", a poursuivi le président français.

PARIS ET PÉKIN RÉAFFIRMENT LEUR ENGAGEMENT SUR LE CLIMAT

PARIS - La France et la Chine, principal pollueur de la planète, ont réaffirmé mardi, dans une déclaration commune sur le multilatéralisme publiée au troisième jour de la visite d'Etat du président Xi Jinping à Paris, leur engagement à lutter contre le réchauffement climatique et à préserver l’environnement et la biodiversité.

Emmanuel Macron et Xi Jinping y "réaffirment leur volonté de relever ensemble les défis en ce qui concerne le changement climatique, l’érosion de la biodiversité et la protection de l’environnement", peut-on lire dans ce texte en 37 points dont dix concernent la question climatique.

La France comme la Chine s'engagent à appliquer "dans toutes ses dimensions" l’accord de Paris de 2015 sur le climat - qui vise à contenir le réchauffement mondial sous les 2°C par rapport à l'ère préindustrielle -, "à renforcer la capacité d’application des engagements et à communiquer d’ici 2020 leur stratégie à long terme de développement à faible émission de gaz à effet de serre pour le milieu du siècle".

ENCADRE-Principaux accords commerciaux signés lors de la visite de Xi

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L'UE REFUSE LES PRESSIONS AMÉRICAINES CONCERNANT HUAWEI

STRASBOURG - La Commission européenne a refusé mardi les pressions américaines pour exclure Huawei du marché de la 5G en Europe et laisse aux Etats membres de l'UE le soin de décider.

L'équipementier télécoms chinois est soupçonné par des pays occidentaux d'être utilisé par Pékin à des fins d'espionnage.

Il y a deux semaines, les Etats-Unis ont mis en garde l'Allemagne contre l'utilisation de la technologie sans fil du constructeur chinois pour faire évoluer de son réseau sans fil vers la 5G.

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DROITS D'AUTEURS-LE PARLEMENT EUROPÉEN ENTÉRINE L'ACCORD

STRASBOURG - Le Parlement européen a définitivement approuvé mardi le projet de directive sur le droit d’auteur à l’ère numérique qui doit permettre aux éditeurs, médias et artistes d’obtenir une rémunération auprès des plateformes internet pour la mise en ligne de leurs productions.

Les géants du net sont régulièrement accusés de capter l’essentiel de la valeur des contenus hébergés ou mis en ligne sur leurs sites, grâce à la publicité et à la monétisation des données personnelles des utilisateurs.

Après trois ans d’âpres négociations et d’un intense lobbying de la part des "Gafa" (pour Google, Amazon, Facebook, Apple) mais aussi des partisans d’un internet libre et gratuit, le texte avait fait l’objet d’un accord informel, le 13 février, entre les parlementaires et les gouvernements de l’UE.

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ALGÉRIE-L'ARMÉE DEMANDE QUE BOUTEFLIKA SOIT DÉCLARÉ INAPTE

ALGER- Le chef d'état-major de l'armée algérienne Ahmed Gaïd Salah a demandé mardi que le président Abdelaziz Bouteflika soit reconnu physiquement inapte à l'exercice de ses fonctions et qu'il soit procédé à son empêchement, conformément aux dispositions de la Constitution.

Cette déclaration intervient après plus d'un mois de manifestations pour demander le départ du chef de l'Etat au pouvoir depuis 1999.

"Il devient nécessaire, voire impératif d'adopter une solution pour sortir de la crise, qui répond aux revendications légitimes du peuple algérien, et qui garantit le respect des dispositions de la Constitution", déclare le général, vice-ministre de la Défense, dans une allocution.

Gaïd Salah mentionne explicitement "la solution stipulée par la Constitution, dans son article 102". Le Conseil constitutionnel s'est réunit mardi pour étudier sa demande.

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ACCALMIE À LA FRONTIÈRE ENTE ISRAËL ET GAZA

GAZA/JERUSALEM - De nouveaux tirs de roquette en provenance de la bande de Gaza ont visé mardi soir le territoire israélien, alors que le calme était revenu dans la journée après la flambée de violences de la veille due à un premier tir qui a fait sept blessés près de Tel Aviv.

Tsahal a riposté lundi après-midi par une série de raids aériens contre des positions du Hamas dans l'enclave, où cinq Palestiniens ont été blessés. L'Etat hébreu, dont le Premier ministre Benjamin Netanyahu briguera un nouveau mandat le 9 avril, a en outre ordonné le déploiement des renforts à la frontière.

Dans la soirée, le Hamas, qui administre la bande de Gaza depuis 2007, et plusieurs groupes armés de l'enclave ont annoncé dans un communiqué qu'une médiation égyptienne avait permis la conclusion d'un cessez-le-feu, mais l'aviation israélienne a poursuivi ses frappes.

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GB-MAY POURRAIT ANNONCER SA DÉMISSION MERCREDI

LONDRES - Theresa May devrait annoncer mercredi lors d'une réunion avec des élus du Parti conservateur une date à laquelle elle s'engagera à quitter ses fonctions à la tête du gouvernement britannique, rapporte mardi un journaliste de The Sun.

Elle espère obtenir en échange le ralliement d'un nombre suffisant d'élus conservateurs à son Accord de retrait de l'Union européenne massivement rejeté par les députés le 15 janvier puis le 12 mars, qu'elle pourrait soumettre une nouvelle fois dès jeudi à la Chambre des communes.

La réunion aura lieu mercredi à 17h00 GMT.

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FRANCE-LA REFONTE DU SYSTÈME DE SANTÉ VOTÉE PAR LES DÉPUTÉS

PARIS - La loi réformant le système de santé français, dont le but premier est de remédier aux "déserts médicaux" en réorganisant le système de soins, a été adoptée par les députés mardi à l'Assemblée nationale au terme d'un vote solennel.

Votée par 349 voix, essentiellement des députés du parti majoritaire La république en marche (LaRem), sur une majorité nécessaire de 261, la réorganisation, qui touche aussi bien les études de santé que la pratique médicale, doit maintenant être examinée par le Sénat.

Les députés de gauche ont voté contre le texte, de même qu'une grande majorité du groupe Les Républicains (droite). Le renvoi à des ordonnances, prévu par la loi, pour préciser certains points a déplu à nombre de députés.

Le but est que ce texte porté par la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, et la ministre chargée de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, Frédérique Vidal, soit définitivement voté "fin juin-début juillet", déclare la députée La République en marche Stéphanie Rist, rapporteur du projet de loi avec son collègue du parti gouvernemental, Thomas Mesnier.

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EUROPEENNES-LE DUO LOISEAU-CANFIN À LA TÊTE D'UNE LISTE LAREM-MODEM PLURIELLE

PARIS - Nathalie Loiseau et Pascal Canfin ont été confirmés mardi à la tête de la liste La République en marche-Mouvement démocrate pour les élections européennes, baptisée "Renaissance" et porteuse de toutes les sensibilités de la "Macronie".

La ministre des Affaires européennes va donc quitter le gouvernement - sa démission prendra effet mercredi, a-t-elle annoncé - pour mener campagne aux côtés de la trentaine de personnalités éligibles dont les noms ont été dévoilés lors d'une conférence de presse à Paris.

"On n'a jamais eu autant besoin d'Europe", a-t-elle affirmé dans sa première déclaration de candidate, où elle mis en garde contre l'abstention et la montée des populismes comme avant elle sur scène le président du MoDem, François Bayrou. "Jamais il n'y a eu autant de pression pour faire exploser, diviser et au fond faire disparaître l'Union européenne que nous avons voulue", a résumé le leader centriste, dont le camp est représenté dans la liste dès la troisième place.