PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes sont attendues en hausse lundi à l'ouverture alors que les inquiétudes sur le variant Omicron s'apaisent.

D'après les contrats à terme, le CAC 40 parisien pourrait gagner 0,53% à l'ouverture, le Dax à Francfort avancerait de 1,05%, le FTSE à Londres de 0,76% et l'EuroStoxx 50 de 0,92%.

Les places boursières européennes ont terminé vendredi dans le rouge, les investisseurs ayant jugé que le rapport mensuel sur l'emploi américain ne devrait pas dissuader la Réserve fédérale d'accélérer le rythme de son 'tapering' malgré les incertitudes sur la variant Omicron du coronavirus.

Bien que peu de choses soient connues de cette nouvelle souche, le marché semble rassuré par l'absence de cas grave détecté jusqu'à présent après une infection par Omicron.

"Si la nouvelle forme de coronavirus se répand dans le monde comme une traînée de poudre, aucun décès n'est à signaler à l'heure actuelle", a déclaré John Plassard de Mirabaud dans une note.

Alors que la journée s'annonce calme, le reste de la semaine sera plus riche en évènements avec notamment mercredi les décisions de politique monétaire de la Banque du Canada et une intervention de Christine Lagarde, la présidente de la Banque centrale européenne, à la conférence annuelle du Conseil européen du risque systémique ou encore la publication vendredi de l'indice des prix à la consommation aux Etats-Unis.

A WALL STREET

Les contrats à terme à Wall Street indiquent une ouverture en hausse après un repli des principaux indices vendredi face aux anticipations de resserrement monétaire aux Etats-Unis et aux craintes concernant les effets du variant Omicron.

Le Dow Jones a cédé 0,17% à 34.580,08 points, le S&P-500 a perdu 0,84% à 4.538,43 points et le Nasdaq Composite a reculé de 1,92% à 15.085,47 points.

EN ASIE

Le Nikkei à la Bourse de Tokyo a perdu 0,36%, emportés par une forte baisse de SoftBank et par les inquiétudes concernant le variant Omicron.

SoftBank a chuté de 8,2%, en raison de la dévalorisation des principales entreprises du portefeuille et de l'opposition de la Commission fédérale américaine du commerce au projet de rachat du concepteur de puces Arm, détenu par le japonais, par Nvidia.

En Chine, le CSI 300 a cédé 0,17%, les acteurs du marché soulignant que les propos du Premier ministre Li Keqiang sur la réduction "en temps voulu" des réserves obligatoires des banques pour renforcer le soutien à l'économie réelle ne pouvait pas à elle seule renverser le cycle baissier de l'économie.

A Hong Kong, le groupe immobilier en difficulté Evergrande abandonne 0,77%, au plus bas depuis 2010, après avoir annoncé vendredi qu'il ne pouvait pas garantir de fonds suffisants pour honorer ses remboursements de dettes, ce qui a incité les autorités chinoises à convoquer le président du groupe Hui Ka Yan.

TAUX

Le rendement des bons du Trésor à dix ans regagne plus de trois points de base, à 1,375%, dans les échanges en Asie après avoir perdu plus de huit points vendredi pour finir à 1,3564%, un creux de deux mois, sur fond d'aversion au risque.

Celui du Bund allemand à 10 ans, qui fait référence dans l'union monétaire, cède moins d'un point de base, à -0,39% dans les premiers échanges.

Les commandes industrielles en Allemagne ont baissé de 6,9% en octobre contre une progression de 1,8% le mois précédent et -0,5% attendu par le consensus en raison du fléchissement de la demande étrangère, montrent les données de l'office fédéral de la statistique.

CHANGES

Du côté des devises, l'"indice dollar", qui mesure les variations du billet vert face à un panier de devises internationales, avance de 0,2% et l'euro recule autour de 1,128 dollar (-0,27%).

Le bitcoin, qui recule d'environ 2,7% à 48.111 dollars, a perdu samedi jusqu'à 22% en cours de séance, une combinaison de prises de bénéfices et de préoccupations macroéconomiques ayant déclenché un mouvement massif de ventes sur l'ensemble des cryptomonnaies.

PETROLE

Les cours du pétrole prennent plus de 2% après que l'Arabie saoudite a augmenté les prix de vente de son brut de référence pour le marché asiatique et américain tandis que les négociations indirectes entre les États-Unis et l'Iran sur la relance de l'accord conclu en 2015 sur le programme nucléaire de Téhéran semblent être dans une impasse.

Le baril de Brent gagne 2,09% à 71,34 dollars et le brut léger américain prend 2,26% à 67,76 dollars.

(Laetitia Volga, édité par Matthieu Protard)