À Paris, le CAC 40 a pris 0,10% à 5.263,39 points. Le Footsie britannique a gagné 0,15% et le Dax allemand a progressé de 0,17%.

L'indice EuroStoxx 50 a avancé de 0,20%, le FTSEurofirst 300 de 0,12% et le Stoxx 600 de 0,13%.

Les actions en zone euro ont souffert de l'appréciation de la monnaie unique européenne, qui a repassé 1,23 dollar parallèlement à un repli du billet vert face à un panier de référence.

A Londres, le FTSE 100, longtemps dans le rouge, a été pénalisé par la progression du sterling après un bon indicateur immobilier renforçant l'hypothèse d'un relèvement de son taux directeur par la Banque d'Angleterre le mois prochain mais aussi par ses valeurs exposées au marché russe.

La Bourse de Moscou et le rouble ont fortement baissé après l'annonce par les Etats-Unis de sanctions visant des entreprises, des hommes d'affaires et des responsables politiques russes soupçonnés par Washington d'être liés à des activités "malveillantes" visant les démocraties occidentales.

LES RESSOURCES DE BASE SOUFFRENT

L'indice RTS de la Bourse moscovite a chuté de 11,44%, sa plus forte baisse sur une séance depuis décembre 2014, pour revenir à son plus bas niveau depuis septembre dernier. Le rouble cède pour sa part 3,42% face au dollar à 60,1512, au plus bas depuis novembre.

L'indice Stoxx des ressources de base a cédé 0,91% dans le sillage du plongeon de la société russe de métaux précieux Polymetal International dont le titre coté à Londres a chuté de 18,37%.

A la hausse, l'un des meilleures performances de l'indice Stoxx 600 revient au groupe portugais d'énergie EDP, qui a pris 3,82% après les informations de BFM Business selon lesquelles Engie (-0,93%) étudierait l'hypothèse d'un rachat. EDP a déclaré n'avoir noué aucun contact ni engagé aucune négociation au sujet d'une éventuelle consolidation, sans vraiment freiner la hausse du titre.

A Francfort, Deutsche Bank a pris 1,16% au lendemain de la nomination de Christian Sewing, un Allemand de 47 ans, a la présidence du directoire à la suite d'une réunion de crise consacrée aux moyens de sortir l'établissement de l'ornière après trois pertes annuelles successives.

WALL STREET REPART

A l'heure de la clôture en Europe, Wall Street rebondit après le net repli de vendredi, les investisseurs paraissant miser sur une issue négociée au conflit commercial entre les Etats-Unis et la Chine.

L'indice Dow Jones gagne 1,39%, le Standard & Poor's 500 1,52% et le Nasdaq Composite 2,02%.

Les valeurs technologiques se distinguent puisque leur indice S&P prend près de 2,5%.

La Bourse de New York avait reculé de plus de 2% vendredi, les statistiques inférieures aux attentes de l'emploi américain et les déclarations de Jerome Powell, le président de la Réserve fédérale, sur la poursuite de la hausse des taux étant venues s'ajouter aux frictions commerciales entre les deux premières économies mondiales.

Donald Trump a profité du week-end pour afficher sur Twitter sa confiance dans l'issue des tensions avec la Chine. Le président américain s'est dit persuadé que Washington et Pékin allaient trouver un accord sur la propriété intellectuelle et que la République populaire supprimerait ses barrières commerciales.

Les rendements obligataires remontent: le dix ans américain a repassé 2,8% après avoir clôturé vendredi à 2,775% sous le coup des chiffres de l'emploi aux Etats-Unis, tandis que son équivalent allemand oscille autour de 0,5%.

La semaine qui commence sera animée par le début des publications trimestrielles. LVMH a donné le coup d'envoi en publiant après la clôture un chiffre d'affaires au T1 en hausse de 10%.

Vendredi, ce sera le tour des banques américaines JPMorgan Chase, Citigroup et Wells Fargo.

(Édité par Wilfrid Exbrayat)