À Paris, l'indice CAC 40 gagne 0,08% à 5.562,19 points vers 8h25 GMT et à Francfort, le Dax est pratiquement inchangé tandis qu'à Londres, le FTSE recule de 0,31%, pénalisé par la baisse de Glencore et RBS.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro cède 0,02%, le Stoxx 600 0,03% et le FTSEurofirst 300 0,1%.

Les opérateurs de marché attendent à 12h30 GMT la première estimation du produit intérieur brut (PIB) des Etats-Unis pour janvier-mars, à moins d'une semaine de la réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale.

La croissance de la première économie mondiale est prévue à 2% en rythme annualisé sur la période selon les estimations des économistes sondés par Refinitiv.

"Une surprise positive pourrait notamment voir le jour après la publication la semaine dernière de statistiques montrant que les ventes au détail aux Etats-Unis avaient enregistré en mars leur plus forte hausse depuis un an et demi", rappelle Mirabaud.

VALEURS

Les investisseurs européens réagissent à une nouvelle série de résultats, diversement accueillis.

En tête du CAC 40, l'équipementier automobile Valeo grimpe de 5,16% après avoir confirmé ses objectifs annuels en dépit d'un repli de son chiffre d'affaires, que les analystes de Credit Suisse jugent solide au regard de la baisse de la production automobile mondiale.

Sanofi gagne 3,67% après avoir enregistré une accélération de sa croissance avec des résultats en nette progression au premier trimestre.

La plus forte hausse du Stoxx 600 est pour Sopra Steria qui bondit de 7,95% après des résultats bien accueillis.

En baisse, Casino se place en queue de peloton du SBF 120 avec un repli de 3,25%, le distributeur ayant vu sa croissance organique décélérer au premier trimestre, notamment en France.

Capgemini perd 3,25%. Le groupe a dégagé un chiffre d'affaires en ligne avec les attentes à taux de change constants mais légèrement inférieur aux attentes en données organiques et les analystes de Credit Suisse comme de JPMorgan s'inquiètent des signes de ralentissement en Amérique du Nord.

RBS chute de 4,68% à Londres après un bénéfice trimestriel en baisse ainsi que des prévisions et un ratio de solvabilité CET1 jugés décevants. Deutsche Bank signe la plus mauvaise performance du Dax (-3,64%) après avoir fait état d'une baisse de ses revenus de trading obligataire.

Le secteur minier perd 0,8% et pèse sur la tendance à Londres avec la baisse de Glencore (-3,30%) qui fait l'objet d'une enquête du régulateur américain des marchés à terme sur des soupçons de "pratiques de corruption" en Afrique et au Venezuela.

EN ASIE

La Bourse de Tokyo a terminé la séance sur une baisse de 0,22% en raison de plusieurs prévisions décevantes dans le secteur technologique, au Japon et aux Etats-Unis, alors que le pays s'apprête à entrer dans sa "Golden Week", une semaine entière de jours fériés.

En Chine, le CSI 300 recule de 0,82% et la Bourse de Shanghai de 0,6%, toujours freinés par les craintes d'un arrêt des mesures de soutien de Pékin à son économie.

L'annonce par Donald Trump d'une rencontre prochaine avec son homologue chinois, Xi Jinping, à la Maison blanche, qui pourrait augurer d'un probable accord entre les deux pays sur le commerce, ne suffit pas à évacuer la morosité ambiante.

A WALL STREET

La Bourse de New York a fini sur une note irrégulière jeudi, avec un Dow Jones plombé par des résultats décevants dans le secteur industriel, notamment ceux du conglomérat 3M (-13%), alors que Microsoft et Facebook ont porté le Nasdaq à un nouveau record en séance. [.NFR]

Sur les 178 sociétés du S&P 500 qui ont publié à ce stade, 78% ont fait état de profits supérieurs aux attentes, selon les données de Refinitiv. Les estimations pour l'ensemble du S&P 500 ont en conséquence été revues à la hausse et les bénéfices sont désormais attendus stables, au lieu d'une contraction attendue de 2,3% au début du mois. Hors énergie, les profits sont même attendus en hausse de 1,4%.

CHANGES

Face à un panier de devises de référence, le dollar est en légère baisse mais reste proche du plus haut de deux ans touché jeudi, l'annonce d'une hausse importante des commandes de biens durables aux Etats-Unis ayant renforcé les attentes pour le PIB du premier trimestre.

L'euro est stable à 1,1135 dollar, toujours affaibli par les craintes entourant le ralentissement économique en zone euro.

TAUX

Sur le marché obligataire, le rendement à dix ans américain évolue autour de 2,52%, après avoir touché jeudi en séance un plus bas de deux semaines sous 2,52%.

En Europe, le rendement du Bund à 10 ans, taux de référence de la zone euro, évolue à -0,02%, en baisse par rapport à la clôture de jeudi à -0,009%.

Après être nettement remontés la veille, les rendements des BTP italiens sont en légère baisse avant la revue de la note souveraine du pays par l'agence de notation Standard & Poor's. Le 10 ans se traite autour de 2,68% après avoir atteint un plus haut de sept semaines à 2,704% jeudi.

PÉTROLE

Les cours du brut sont en baisse dans l'espoir que les pays de l'Opep augmentent leur production pour compenser la baisse des exportations iraniennes à la suite du durcissement des sanctions américaines contre Téhéran.

Le contrat juin sur le brut léger américain recule sous 65 dollars le baril. Le Brent est revenu sous 74,50 dollars après un pic de près de six mois jeudi à 75,60 après la décision de l'Allemagne et de la Pologne de suspendre leurs importations de brut russe via l'oléoduc Droujba, en arguant d'une baisse de qualité.paris bourse

(Édité par Marc Angrand)

par Laetitia Volga